Noureddin Bongo Valentin, fils aîné du président Ali Bongo Ondimba, ainsi que plusieurs proches du cabinet du président gabonais déchu ont été incarcérés et mis en examen, mardi 19 septembre 2023, notamment pour «corruption». L’annonce a été faite ce mercredi 20 septembre par le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat.
Le fils aîné d’Ali Bongo, l’ancien porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, et quatre autres personnes ont « été mises en examen mardi et placées en détention provisoire », a déclaré André-Patrick Roponat, procureur de Libreville, la capitale du Gabon.
Au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, le président Bongo a été renversé le 30 août 2023 par les militaires sous les ordres du Général Brice Oligui Nguema suite à l’annonce de sa réélection. Les putschistes ont accusé le régime de Bongo de « détournements massifs » de fonds publics.
Le jour même du coup d’État, l’un des fils du chef de l’État déchu et cinq autres jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président et de son épouse Sylvia Bongo Valentin ont été arrêtés par les militaires. Les perquisitions à leurs domiciles, retransmises abondamment par la télévision d’État, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.
Mme Bongo Valentin est en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection », selon la présidence et « détenue arbitrairement », selon ses avocats. Ali Bongo, lui, d’abord en résidence surveillée à Libreville pendant quelques jours après le putsch, est « libre de ses mouvements » et a la possibilité de « se rendre à l’étranger », avait annoncé le général Oligui le 6 septembre 2023
