
Le FC Barcelone a été visé par les autorités judiciaires du football espagnol depuis plusieurs mois. Le jeudi 28 septembre 2023, le juge chargé de l’affaire Negreira a rendu une ordonnance. D’après ce qu’ont rapporté plusieurs médias internationaux, le juge d’instruction a attribué le délit de corruption non seulement au club catalan, mais aussi à d’autres personnes inculpées, parmi lesquelles, les anciens présidents Josep Maria Bartomeu et Sandro Rosell.
Depuis des années, certaines décisions prises par des arbitres dans des matchs opposant le Barça contre d’autres clubs font débat dans la presse sportive. Partant de là, plus d’un considère la demi-finale retour de la Ligue des Champions entre Chelsea et le Barça (1-1) en 2009 comme le match le plus honteux de l’histoire du football. Ce match a été arbitré par « Tom Henning Ovrebo », qui, treize ans plus tard, avait donné un entretien à « Daily » et admis avoir fait des « erreurs » dans cette demi-finale.
Coïncidence, durant la période de 2001 à 2018, l’ancien vice-président des arbitres Enriquez Negreira aurait reçu, via des entreprises de son fils, près de 7 millions d’euros de la part des Catalans. Selon les informations publiées par le journal catalan « El Periodico », Enriquez recevait ces paiements officiellement pour des missions de conseils, alors que le club est soupçonné de corruption ; ce qui est inadmissible pour le juge instructeur de l’affaire Negreira, Joaquin Aguirre.
« En tant que personne exerçant des fonctions publiques, il faudrait être impartial et avoir un traitement équitable avec toutes les équipes », a souligné le juge. Par conséquent, il est inconciliable avec l’exercice naturel de sa fonction de recevoir un versement annuel sans contrat qui sert de support pour exercer une fonction de surveillance des arbitres qui dirigeaient le FC Barcelone et qui étaient sous l’orbite (de son autorité), a-t-il ajouté.
Donc, pour lui, c’est scandaleux que M. Negreira ait donné des conseils en particulier à une équipe (le Barça) de la Liga. En admettant que M. Enriquez aurait reçu des virements pareils pour d’autres équipes, toutefois, le cas du Barça montrera encore des signes de criminalité.
« Nous ne sommes pas confrontés à un délit de corruption sportive entre individus, mais plutôt d’un délit de corruption punissant ceux qui demandent, acceptent et/ou offrent de l’argent, des cadeaux ou des faveurs en échange d’un acte lié à l’exercice de la fonction publique », a précisé le juge instructeur.