
Après tant de suspense, le Conseil de sécurité des Nations Unies a finalement voté pour le déploiement d’une force multinationale en Haïti. Se montrant inquiète face à la situation d’insécurité qui sévit depuis des années dans le pays, la république étoilée promet 200 millions de dollars pour la mission d’accompagnement à la Police Nationale d’Haïti (PNH).
L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas Greenfield, a indiqué, lundi 2 octobre 2023, que l’administration Biden est prête à investir 200 millions de dollars américains à la force multinationale qui doit intervenir en Haïti contre les gangs armés en soutien à la PNH.
« Nous avons l’intention de travailler avec notre Congrès pour fournir un soutien de 100 millions de dollars, puis le ministère de la Défense est prêt à fournir un soutien solide, qui atteindra également 100 millions de dollars », a dévoilé la diplomate américaine après l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le déploiement.
Le Secrétaire d’état des États-Unis d’Amérique, Anthony Blinken, de son côté, a salué l’autorisation des Nations Unies et profite de l’occasion pour remercier le Kenya et L’Équateur. « Nous saluons l’autorisation du Conseil de sécurité @UN d’une mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti – une étape cruciale dans la fourniture du soutien international demandé par Haïti pour restaurer la sécurité. Nous remercions le Kenya et l’Équateur pour leur partenariat solide dans cet effort », peut-on lire sur son compte X.
La venue de la mission d’accompagnement à susciter l’intérêt de l’opinion publique. Pour Frantz Duval, le Rédacteur en chef du journal « Le Nouvelliste », la mission d’appui à la sécurité ne va rien résoudre si les Haïtiens – autorités, oppositions, société civile et autres – ne se décident pas à prendre toute la mesure des différentes crises que traverse le pays. Il n’y aura pas de miracle encore moins de miracle sans les Haïtiens ». Pour d’autres citoyens, leur souci premier est de vaquer librement à leurs occupations, et se sont montrés favorables au déploiement de la force pour juguler le phénomène de l’insécurité.