Une trentaine de soldats tués dans une attaque djihadiste au Niger

Une attaque djihadiste a causé la mort d’une trentaine de soldats au Niger. L’annonce de ce drame a été faite par le ministère de la défense du Niger par le biais d’un communiqué publié le mardi 3 octobre 2023. Pour saluer le départ des soldats, un deuil national de 3 jours a été décrété dans le pays.
Selon le bilan provisoire de cette attaque, 29 soldats ont été tués et deux (2) autres gravement blessés. Par ailleurs, dans le camp des terroristes, plusieurs dizaines de morts ont été enregistrés. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis la prise du pouvoir par les putschistes au Niger, malgré le fait qu’ils avaient justifié leur coup d’État par la dégradation de la situation sécuritaire.
Cet assaut des djihadistes survient au moment où la junte au pouvoir a accepté d’examiner une offre de médiation de l’Algérie pour une solution politique visant à sortir le pays de la crise qu’il traverse depuis belle lurette. Le gouvernement de Niamey a rappelé qu’il n’envisageait pas de négocier le calendrier politique en précisant que la durée de la transition vers un régime civil serait fixée par un forum national inclusif au Niger et non pas un quelconque médiateur.
À la fin du mois d’août, l’Algérie avait proposé une durée de six mois pour la transition sous la tutelle d’une autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle. Cependant, dans un autre communiqué publié le lundi 2 octobre, elle n’a fait aucune mention en ce qui concerne la durée de la transition.
Une transition de 3 ans au maximum a été réclamée par le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, le 19 août 2023. Dans une autre déclaration accordée récemment à la télévision nationale, le général Tiani a assuré que le régime n’avait pas le droit de passer cinq années à la tête du pouvoir.
Depuis le putsch en juillet, le président élu, Mohamed Bazoum, est séquestré dans sa résidence avec sa femme et son fils. Selon les avocats du président Bazoum, une plainte sera déposée contre les auteurs du coup d’État. Les avocats du président déchu ont précisé également avoir saisi le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme ainsi que le Comité des droits de l’homme, deux organismes des Nations Unies.
Par ailleurs, à la mi-août, les putschistes avaient révélé leur intention d’entamer des poursuites judiciaires à l’encontre du président Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.