Crise haïtiano-dominicane : plus de 50% des employés de la CODEVI suspendus provisoirement

La crise entre Haïti et la République Dominicaine continue de s’aggraver. Selon les informations rapportées par Radio Métropole Haïti, plus de 9 000 employés de la Compagnie de Développement Industriel (CODEVI), soit environ 50% de son personnel, ont été suspendus de manière provisoire. Cette décision est l’une des retombées de la fermeture générale des frontières haïtiano-dominicaines par le président dominicain, Luis Abinader. Celui-ci souhaiterait s’emparer de toutes les ressources naturelles partagées entre les deux Républiques, dont les eaux de la Rivière du Massacre.
La fermeture des frontières le 15 septembre 2023 a, comme prévu, engendré de lourdes conséquences. En effet, les responsables de la CODEVI ont « mis en disponibilité » plus de la moitié des ouvriers durant le week-end écoulé. Pour l’instant, à cause de l’égocentrisme de Luis Abinader, pas mal d’investisseurs dominicains et beaucoup d’ouvriers haïtiens et dominicains se trouvent dans de beaux draps.
Les informations rapportées par certaines sources de la Compagnie de Développement Industriel (CODEVI) ont affirmé qu’il y a une rupture de stocks de tissus en République Dominicaine.
La CODEVI a été implantée à Ouanaminthe en 2004. C’est une compagnie dominicaine appartenant au groupe M (Grupo M). Son installation a été rendue possible grâce à une concession de 80 hectares de terre accordée par l’État haïtien. Ce projet a été initié sous le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide dans le but d’attirer de nouveaux emplois dans la région. Dix-neuf ans après, la compagnie est devenue un véritable moteur économique dans le département du Nord-Est.