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Des ONG s’inquiètent du déploiement de la force multinationale après une violence policière au Kenya

Les autorités de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont jugé favorable de déployer une force multinationale dirigée par le Kenya en Haïti le lundi 2 octobre dernier. Une décision qui, depuis plus de douze mois, a été attendue par le gouvernement haïtien. Cependant, certaines Organisations Non-Gouvernementales (ONG) se disent très inquiètes quant au déploiement des soldats kényans. C’est ce que plusieurs médias internationaux, dont RFI, ont rapporté ce mercredi 4 octobre 2023.

Langaj

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la résolution pour que le Kenya dirige la mission multinationale en Haïti. Par rapport aux comportements des policiers kényans vis-à-vis des citoyens de leur pays, des ONG se disent « inquiètes » de l’arrivée de ces policiers à Port-au-Prince. Elles doutent fort que les forces de l’ordre kényanes puissent respecter les « droits de l’homme ».

En effet, nombreuses sont les accusations portées contre ces dernières non seulement pour « abus d’autorité », mais encore pour « abus de violations ». À Port-au-Prince, les autorités ne cessent continûment de violer les « droits de l’homme ». Quant à la violence, les gangs s’en occupent déjà. Partant de là, est-ce qu’Haïti ne serait-elle pas exposée à un « bain de sang » ? Telle est une problématique soulevée par ces ONG.

Les abus des Forces de l’ordre kényanes ont commencé depuis des années. En 2008, les premiers scandales ont été sortis suite à une série de contestations d’une élection présidentielle. Des rapports ont prouvé que la police kényane avait un rôle actif dans les violences de la crise post-électorale. Ainsi, Martin Mavenjina, membre de la Commission kényane des « droits de l’Homme », a récemment déclaré que l’histoire des abus et violations de la police kényane est longue.

« L’’ONG Acled pointe du doigt un usage excessif de la violence par les forces de police. Elle note l’utilisation de gaz lacrymogènes et de balles réelles dans la répression des manifestations de l’opposition ces six derniers mois. Le bilan s’élève à une cinquantaine de victimes et une centaine de blessés », a rapporté RFI, mercredi 4 octobre.

Ces Organisations Non-Gouvernementales (ONG) souhaitent que les autorités onusiennes donnent un mandat précis pour encadrer les policiers kényans. En ce sens, ce mandat pourrait limiter les dégâts en Haïti, puisqu’ils seront avertis. Il est à rappeler que, entre 2012 à 2021, près de 20 000 plaintes ont été portées contre ces forces de l’ordre. Toutefois, l’Agence Indépendante de Surveillance de la police n’a obtenu que 12 condamnations dans ces affaires de violences policières.

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