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« Nou P ap Konplis » ne veut pas donner « carte blanche » à la mission multinationale en Haïti

Dans un communiqué de presse paru le jeudi 5 octobre 2023, l’association « Nou P ap Konplis » dit noter la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une mission multinationale en Haïti. « Nou P ap Konplis » fait un ensemble de recommandations au gouvernement haïtien, précisant qu’elle ne veut pas donner carte blanche à la mission.

Langaj

De plus en plus de voix s’élèvent après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution autorisant le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité dans le pays. L’association « Nou P ap Konplis » est la plus récente voix à rappeler aux membres des Nations Unies que les Haïtiens gardent un très mauvais souvenir de la dernière force internationale qui avait été déployée sur le territoire national.

« Nou P ap Konplis » estime que la population n’espère pas revivre les blessures du passé des Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), présente de 2004 à 2017. Selon l’association, cette mission avait apporté le choléra, entraîné « une épidémie ayant fait plus de 10 000 morts sans compter divers cas d’abus sexuels et de vols ».

Par conséquent, « Nou P ap Konplis » indique qu’elle ne veut en aucun cas donner carte blanche à cette mission multinationale, surtout à la force kényane qui est reprochée par l’opposition de son pays et des organismes internationaux de défense des droits humains comme d’être à l’origine des dizaines de cas de violation flagrante des droits de l’homme lors des dernières manifestations au Kenya. « Le directeur exécutif de Amnesty International du Kényan, Monsieur Irungu Hougton avance pour dire que plus de 50 personnes ont été tuées en seulement 6 mois de contestations contre le coût de la vie », rapporte « Nou P ap Konplis ».

« Nou Pap Konplis » encourage le gouvernement haïtien à travailler avec les États membres de l’ONU, les organisations de défense des droits de l’homme et les citoyens pour exiger des paramètres clairs, obligatoires et exécutoires qui doivent détailler les mesures opérationnelles et de surveillance empêchant l’usage illégal de la force, la négligence qui peuvent causer des dommages aux populations civiles et d’autres abus avant le déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité dans le pays.

Malgré l’adoption de la résolution, personne ne connaît la date exacte du déploiement des soldats dans le pays. Le Kenya n’a toujours rien communiqué à ce sujet.

Langaj

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