« L’instabilité d’Haïti, une menace pour la Caraïbe », selon Juan Marranzini, président du CONEP

Juan Marranzini Celso, le président du Conseil National de l’Entreprise Privée (CONEP), a fait une déclaration relative à la situation difficile à laquelle Haïti est assujettie. Pour lui, tant qu’Haïti ne s’organise pas, elle restera une menace constante non seulement pour la République Dominicaine, mais aussi pour toute la région caribéenne. Ces propos ont été relayés par des médias dominicains dont « Listín Diario », jeudi 12 octobre 2023.
Haïti avait toujours connu des moments sombres, mais depuis quelque temps, c’est le chaos total. L’irresponsabilité des leaders politiques a poussé les Dominicains à croire qu’ils sont les mieux placés pour parler d’Haïti. Partant de là, le chef du CONEP a parlé en ces termes : « Il s’agit d’aller au jour le jour, de soutenir le gouvernement dans ces actions et de continuer sa lutte. Parce que tant que Haïti n’est pas organisée et pacifiée, ses institutions ne sont pas renforcées, elle représentera une menace constante d’instabilité pour notre pays et pour toute la région (…), et ce que nous espérons le plus, c’est que cette situation puisse être inversée ».
Il a poursuivi : « la bonne chose est de réouvrir la frontière au commerce (…). Il ne s’agit pas d’un problème d’ordre institutionnel, le problème, est la menace qu’Haïti représente pour la stabilité de la Caraïbe. Nous devons travailler ensemble avec le gouvernement (dominicain) et dans ce dialogue permanent avec la communauté internationale pour que la pacification se produise, ce qui est la chose la plus importante ».
Juan Marranzini Celso a appelé la communauté internationale pour parvenir à la pacification du pays, car, pour lui, il n’y a pas d’interlocuteur. Mais, il y a des intérêts dispersés contre lesquels ils (lui, le gouvernement dominicain, la communauté internationale) doivent lutter.
Voulant appuyer ses démarches, il a pris l’exemple de la construction du canal de Ouanaminthe pour montrer qu’il n’y a « personne avec qui s’asseoir à la même table afin de dialoguer ». Donc, pour lui, la décision de fermer les frontières prise par Luis Abinader a été une arme dialectique.
D’autre part, le récent président de l’Association Nationale des Jeunes Entrepreneurs (ANJE), José Nelton González Rodríguez, a aussi parlé de la situation qui sévit dans le pays depuis plusieurs années.
En effet, il a déclaré qu’Haïti représente un véritable risque et comme le reconnaissent les jeunes entrepreneurs, il soutient l’appel lancé à la communauté internationale pour trouver un solution à cette situation, a rapporté Listín Diario.