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Crise haïtiano-dominicaine : l’ADIH espère que la frontière reste fermée du côté haïtien

L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) salue le courage et la détermination des Ouanaminthais qui travaillent quotidiennement en vue de l’achèvement des travaux du canal sur la rivière frontalière. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 13 octobre, elle soutient la fermeture de frontière du côté haïtien.

Haïti et la République Dominicaine traversent un moment de crise autour de la Rivière du Massacre. La population ouanaminthaise a choisi de reprendre les travaux de construction du canal sur cette rivière frontalière abandonnés par l’ex-président Jovenel Moïse. Mécontent, Luis Abinader avait décidé, en représailles, de fermer toutes les frontières avec Haïti. L’effet escompté a été tout autre, car les Haïtiens ont été revigorés par cette décision, et de là a pris naissance une solidarité hors pair, autour de la poursuite des travaux de construction. Pressé de toutes parts, Abinader a décidé de se raviser en rouvrant la frontière, mais que pour les échanges commerciaux, osait-il préciser. Ce qui n’a eu aucune espèce d’importance pour les Haïtiens, car de leur côté, le frontière reste fermée.

En ce sens, l’ADIH a salué et exprimé sa solidarité envers toutes les concitoyennes et tous les concitoyens qui exhortent le gouvernement haïtien à garder fermées les frontières avec la République Dominicaine. Les cris de cœur déterminés des compatriotes haïtiens, réclamant cette décision, ont été entendus et appréciés, peut-on lire dans la note rendue publique par l’Association des Industries d’Haïti.

Elle a poursuivi sa note en reprenant les mots du Premier ministre haïtien, Ariel Henry : « Nous (ADIH) sommes convaincues d’une chose, la République d’Haïti, comme toute autre République, a le droit et l’obligation de privilégier l’utilisation de ses propres ressources au bénéfice de sa population. Notre nation qui, au cours des dernières décennies, a enduré tant de souffrances, survit encore, malgré tout. »

Toujours selon le communiqué, ladite association reconnaît que la décision de fermer nos frontières avec la République Dominicaine pourrait être contraignante parce qu’avant notre économie a été extravertie. Maintenant, il serait préférable d’observer ce recul, et surmonter les difficultés à venir, que de dépendre de la République Dominicaine. D’ailleurs, elle-même, ne défend que ses intérêts.

Pour garder la ligne frontalière fermée unilatéralement, l’ADIH dit avoir travaillé en partenariat avec plusieurs autres associations patronales du pays, sur un plan d’action en cours de préparation avec les instances gouvernementales concernées.

« Haïti est un pays essentiellement agricole », a-t-on appris par les Frères de l’Instruction Chrétienne (FIC). Donc, il serait extrêmement nécessaire que les Haïtiens achètent (consomment) des produits locaux, et rejettent les produits voisins, une précision du communiqué.

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