L’UNESCO exige le respect de la déclaration sur la sécurité des écoles signée par l’État haïtien
Dans un contexte où l’insécurité généralisée dans le pays paralyse le fonctionnement de bon nombre d’écoles, l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) appelle au respect du droit à l’éducation en Haïti. L’organisation invite dans un communiqué tous les acteurs à œuvrer pour la protection des élèves et des personnels éducatifs.
L’UNESCO rappelle que la déclaration sur la sécurité dans les écoles signée par plus de 111 pays exige les États à prendre des mesures, notamment à fournir une assistance aux victimes d’attaques, à enquêter sur les accusations de violation du droit national et international et à poursuivre en justice, s’il y a lieu, les auteurs de telles violations, et à chercher à poursuivre l’enseignement dans des conditions de sécurité pendant les conflits armés et à appuyer les efforts déployés à cette fin.
L’organisation onusienne invite l’État haïtien, signataire de cette déclaration, ainsi que les autres acteurs à contribuer à la protection des élèves, des universitaires, des parents, du personnel enseignant et des archives des établissements scolaires et universitaires.
“L’UNESCO demande à tous les acteurs étatiques, toutes les forces politiques et toutes les parties prenantes de l’éducation de faire tout ce qui est possible pour garantir l’effectivité de l’année scolaire pour 100% des apprenants haïtiens, sur l’ensemble du territoire national, sans distinction de milieu de résidence, d’âge ni de situation socioéconomique, notamment en protégeant les institutions d’enseignement contre toutes formes d’attaques, afin de garantir le droit d’enseigner et d’apprendre en toute sécurité et sans crainte, en protégeant les étudiants, les enseignants, les écoles et les institutions d’enseignement supérieur”, peut-on lire dans le communiqué.
Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) avait répertorié vingt-quatre (24) centres scolaires publics et privés qui accueillent des déplacés suite à l’escalade de la violence dans plusieurs zones de la Capitale, notamment à Carrefour-Feuilles. D’après cette évaluation du ministère, plus de trois mille (3 000) élèves se sont réfugiés dans ces centres.