
La Russie a procédé, mercredi 25 octobre, à un essai de missile balistique, supervisé par le président Vladimir Poutine. Une initiative visant à préparer les troupes russes à une « attaque nucléaire massive » de représailles.
L’exercice a été annoncé peu après que le parlement russe a approuvé l’abrogation d’un important traité d’interdiction des essais nucléaires.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, de hauts responsables russes ont menacé à plusieurs reprises de recourir à l’arme nucléaire, même si à d’autres occasions Poutine s’est montré prudent à cet égard.
Le président russe a supervisé à distance les manœuvres au cours desquelles un missile balistique intercontinental a été tiré depuis le cosmodrome de Plessetsk et un autre missile de type Sineva a été tiré depuis un sous-marin dans la mer de Barents.
« Sous la direction du commandant suprême des forces armées, Vladimir Poutine, un entraînement des forces terrestres, maritimes et aériennes intégrées aux forces de dissuasion nucléaire a été réalisé », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
La doctrine nucléaire russe prévoit un usage « strictement défensif » des armes atomiques, en cas d’attaque contre la Russie avec des armes de destruction massive ou d’agression avec des armes conventionnelles « qui menacent l’existence même de l’État ».
Ces exercices ont eu lieu le jour même où la Chambre haute du Parlement russe a approuvé la révocation de la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBT), une étape vers l’abandon de cet engagement de non-prolifération.