L’OCNH salue la publication du rapport trimestriel du BINUH

L’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haiti (OCNH) a salué la publication du rapport trimestriel du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) ce samedi 28 octobre dans un message publié sur X ( anciennement Twitter). Lequel rapport révèle que, au cours du troisième trimestre 2023, au moins 1.576 personnes ont été tuées ou blessées dans le contexte de la violence des gangs.
Ce rapport du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti décrit les atrocités dans lesquelles vivent les familles d’Haïti surtout celles les plus vulnérables. Selon ce rapport, malgré l’annonce d’un rapprochement ou d’une trêve entre certains gangs de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le département de l’Ouest a continué d’enregistrer le plus grand nombre de personnes tuées, blessées ou enlevées (67 % des victimes).
Au cours du troisième trimestre 2023, au moins 1.576 personnes ont été tuées ou blessées dans le contexte de la violence des gangs. Un grand nombre d’entre elles ont été atteintes lors d’attaques de grande envergure, menées notamment par les gangs de la coalition du G-Pèp, sur dans des localités comme Carrefour-Feuilles (Port-au-Prince), Meyer (Croix-des-Bouquets), et Carradeux (Tabarre).
Au moins 585 personnes ont été enlevées au cours du troisième trimestre 2023. Cela correspond, sur le plan national, selon le rapport, à une augmentation de près de 96 % par rapport au trimestre précédent (298). Les enlèvements ont augmenté de 166 % dans le département de l’Artibonite par rapport au trimestre précédent (de 142 à 378). Cette hausse fulgurante est directement liée à l’augmentation des attaques sur les véhicules de transport en commun circulant sur les principaux axes routiers.
Selon le rapport, lors de ces enlèvements, les femmes et jeunes filles risquent souvent de subir des violences sexuelles. « À titre d’exemple, le 9 juillet, une jeune fille de 17 ans qui voyageait dans un véhicule de transport en commun sur la route nationale n°1 a été enlevée au niveau de La Croix Périsse (commune de l’Estère) avec 27 autres personnes, puis violée collectivement par six membres d’un même gang », lit-on dans le rapport.
Saluant ce rapport, l’OCNH invite le gouvernement en place à utiliser tous les moyens nécessaires en vue d’exécuter les recommandations comme : lutter contre le trafic et le détournement illicites d’armes à feu et de munitions ; rétablir les services et les projets sociaux, en particulier pour les jeunes vulnérables vivant dans les zones contrôlées par les gangs ; soutenir le système judiciaire, en particulier en établissant des pôles judiciaires spécialisés pour lutter contre la corruption et les crimes de masse, y compris ceux qui impliquent des violences sexuelles.