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Voyage-Nicaragua : l’exploitation des migrants préoccupe les États-Unis

Les États-Unis affirment leur préoccupation par rapport à l’augmentation des vols entre le Nicaragua et plusieurs pays, notamment Haïti et Cuba. ils dénoncent également ce qu’ils appellent une « exploitation des migrants vulnérables fuyant leur pays en vue de se rendre aux États-Unis à la recherche d’un mieux-être ». Dans le cadre d’un article publié par le quotidien Miami Herald ce lundi 30 octobre 2023, un porte-parole du département d’État américain a dénoncé la politique migratoire mise en place par les dirigeants nicaraguayens en vue d’exploiter les migrants.

Langaj

« Les États-Unis sont conscients de l’augmentation des vols charters entre le Nicaragua et plusieurs pays, dont Haïti et Cuba. Personne ne devrait profiter du désespoir des migrants vulnérables, ni les passeurs, ni les fonctionnaires ni les gouvernements », a déclaré à Miami Herald un porte-parole du département d’État requérant l’anonymat. « Nous sommes préoccupés par le bien-être de ces migrants qui entreprennent ensuite des voyages dangereux à travers l’Amérique centrale et le Mexique, où ils sont victimes d’exploitation, d’abus et de trafic de la part d’entreprises criminelles organisées », a ajouté le porte-parole.

En supprimant l’obligation des visas, le Nicaragua accueille désormais les voyageurs en grand nombre. Selon Manuel Orozco, directeur du programme de migration, d’envoi de fonds et de développement au dialogue interaméricain, le leader Daniel Ortega et son épouse, Rosario Murillo, utilisent leur pays comme un pont pour les opérateurs de compagnies aériennes charter et les agents qui facturent aux Haïtiens jusqu’à 4 000 dollars pour un aller simple de Port-au-Prince à Managua. « Je déteste utiliser ce terme, mais Ortega utilise la migration comme une arme, comme politique étrangère », a-t-il déclaré.

Selon certains observateurs et organisations œuvrant dans le domaine de la migration, l’augmentation des vols en provenance d’Haïti vers le Nicaragua a une explication. Il s’agit des Haïtiens qui ont choisi le Nicaragua comme pays de transit pour se rendre aux États-Unis. « Les Haïtiens ont choisi le Nicaragua par nécessité et par désespoir. Bon nombre d’entre eux ont fait une demande de libération conditionnelle humanitaire aux États-Unis, mais ont perdu la foi et l’espoir dans le système », a expliqué Guerline Jozef, responsable de l’association « Haitian Bridge Alliance ». Les Haïtiens essaient de trouver d’autres moyens de survivre et de s’en sortir » a-t-elle ajouté.

Madame Jozef a exhorté l’administration Biden à donner la priorité aux personnes qui attendent un résultat dans le cadre du programme humanitaire, depuis le début de l’année.

En vue de se rendre aux États-Unis, depuis le début du mois d’août, 31 000 Haïtiens ont déjà quitté Haïti pour aller au Nicaragua dans le but d’atteindre finalement la frontière mexicano-américaine.

Langaj

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