La Paz a rompu ses relations diplomatiques avec Tel Aviv pour « ses crimes contre l’humanité »

Les relations diplomatiques entre la Bolivie et Israël ont été rompues par le gouvernement bolivien pour leurs multiples bombardements « injustes ». L’annonce a été faite par le Ministère bolivien des Affaires étrangères, mardi 31 octobre 2023. Ces décisions n’empêchent pas la continuité du massacre contre la bande de Gaza.
Après les bombardements du mardi 31 octobre dernier, où les forces armées israéliennes ont largué six bombes fabriquées aux États-Unis, pesant chacune 1000 kg, plus d’un s’est révolté face à de tels crimes. Au moins 400 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués ou blessés lors de ces frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza assiégée à Jabalia.
Ces faits et d’autres ont poussé plusieurs autres nations à se ranger aux côtés de la Palestine, le cas de Yémen, et d’autres ont rompu où condamné ce comportement jugé inhumain des autorités de Tel Aviv. C’est dans ce climat marqué par le sang des civils gazaouis qui coule que ledit ministère a communiqué la rupture de ses relations diplomatiques avec Israël. La Paz les considère, bien évidemment, comme des « crimes contre l’humanité ».
Suivant les données que le Ministère de la Santé de la Palestine avait publiées peu de temps avant que Jabalia soit réduite en décombres, l’offensive israélienne en cours a au moins tué 8 610 Palestiniens et plus de 23 000 sont sortis blessés. Si l’on incluait les 400 morts du mardi dernier, au moins 9 010 Palestiniens sont tués injustement, puisque la majeure partie sont des femmes et enfants.
Ce n’est pas une première dans l’histoire des deux pays. En 2009, la Bolivie avait rompu les relations diplomatiques pour protester contre les attaques d’Israël sur Gaza, toutefois, elles ont été rétablies avec les Sionistes en 2020 par le gouvernement pro-américain de la présidente Jeanine Anez.
Cette dernière a, en juin dernier, été interpellée, puis, condamnée à 10 ans d’emprisonnement. En effet, selon des sources boliviennes, elle avait planifié un complot soutenu par les États-Unis, en 2019, dans le but de spolier le socialiste bolivien Evo Morales.