Conflit Israël-Hamas : division à l’ONU sur l’offensive à Gaza, un haut responsable démissionne
Coup de théâtre. La démission d’un haut responsable des Nations Unies, Craig Mokhiber, du bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, a mis en évidence les divisions profondes au sein de l’ONU concernant l’offensive en cours à Gaza. Sa lettre de démission, adressée au haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, en date du 28 octobre, a créé une onde de choc depuis sa publication.
Mokhiber a démissionné pour protester contre les bombardements israéliens sur Gaza, qualifiant l’escalade d’Israël de génocide. Il a également dénoncé la complicité des gouvernements occidentaux dans cette offensive. Le diplomate expérimenté a affirmé que le massacre à grande échelle des Palestiniens s’inscrivait dans une idéologie ethno-nationaliste coloniale, résultant de décennies de persécution systématique.
Selon Mokhiber, l’ONU a déjà échoué à empêcher des génocides précédents, comme ceux contre les Tutsi au Rwanda, les Musulmans de Bosnie, les Yazidis au Kurdistan irakien et les Rohingya en Birmanie. Il a ajouté que l’ONU échouait à nouveau dans le cas de Gaza.
Le bilan humain de ce conflit est dévastateur, avec au moins 1 400 personnes tuées dans les attaques du Hamas et près de 10 000 morts à Gaza, en grande partie des civils, en raison des bombardements israéliens, selon le mouvement islamiste palestinien.
Craig Mokhiber a également pointé du doigt la complicité des gouvernements occidentaux dans cette offensive, les accusant de fournir des armes et des renseignements à Israël et de couvrir politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.
La démission de Craig Mokhiber révèle les profondes divisions au sein de la communauté internationale face à la crise en cours à Gaza. Des manifestations de soutien à la population de Gaza ont eu lieu dans le monde arabe ainsi qu’à New York, Paris et Berlin, où les manifestants dénoncent un « deux poids, deux mesures » dans la réaction du monde occidental aux conflits internationaux.
La démission de Mokhiber s’inscrit dans une tendance, car un employé du département d’État américain en charge du transfert d’armes à Israël a également démissionné, exprimant des inquiétudes concernant les conséquences de ces livraisons sur les civils palestiniens et les perspectives de paix au Proche-Orient. Le conflit israélo-palestinien continue de susciter des débats moraux complexes parmi les responsables occidentaux.