Enfants haïtiens déportés de la RD : la Fondation Zanmi Timoun alerte et appelle l’État à agir
La Fondation « Zanmi Timoun » dit avoir reçu au total, du 1e au 27 octobre 2023, 89 enfants non accompagnés (ENA), vivant dans des conditions infra-humaines. Au regard de ces constats, la fondation appelle l’État haïtien à agir en urgence dans ce communiqué de presse daté du 3 novembre.
Ces 89 enfants non accompagnés (ENA), 77 garçons et 12 des filles, fonctionnent dans des conditions infra-humaines. Ces chiffres ont largement dépassé les chiffres du mois dernier qui étaient de 58 enfants, 47 garçons et 11 filles, selon la fondation.
« Ces vagues de déportation traduisent encore une fois le durcissement de la politique migratoire du gouvernement dominicain envers Haïti depuis le démarrage de la construction du Canal de la Rivière Massacre du côté haïtien. Ce comportement exprime également le non-respect du gouvernement dominicain actuel des accords et traités internationaux signés par son pays, plus précisément, la convention internationale des droits de l’Enfant de 1989 et le protocole d’accord sur les mécanismes de rapatriement signés entre les deux gouvernements de 1999 », peut-on lire dans le communiqué de presse.
La fondation rappelle que les articles 9 et 22 de la convention internationale relative aux droits de l’Enfant stipulent clairement que les États signataires doivent veiller à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré. Toutefois, c’est le contraire qui se fait à la frontière haïtiano-dominicaine.
Ces enfants, décrit la fondation, sont arrivés dans le centre de transit « Zanmi Timoun » dans des conditions humiliantes et inimaginables : pieds nus, vêtements déchirés, affamés.
Par rapport à cette situation, la Fondation « Zanmi Timoun » invite tous les acteurs concernés à se prononcer sur cette situation, car, selon la fondation, trop d’enfants sont séparés de leurs parents.