Une série d’expositions tenues au BNE pour marquer ses 82 ans d’existence

Le Bureau National d’Ethnologie réalise depuis le 31 octobre en son local, une série d’expositions baptisées « sens et substance » permettant de retracer l’histoire des habitants d’Haïti de la période pré-coloniale à nos jours. Cette démarche fait partie des activités de célébration des 82 ans de création du BNE.
Les responsables du BNE ont souligné que cette exposition est réalisée dans le but d’attirer l’attention du public sur l’héritage des ancêtres.
Exposition de toutes sortes d’objets tels que des chaises, pierres, dessins, tableaux, peintures, vêtements, tambours assotor sont quelques-uns des éléments qui composent cette exposition. Rony Petit, étudiant en histoire de l’art et archéologie, stagiaire au BNE a parlé de 3 grandes périodes de l’histoire haïtienne, notamment la période précolombienne, la période africaine, et la période coloniale tout en mettant l’accent sur le vaudou, en guise d’explication relative à l’exposition.
La BNE a tenue de valoriser plusieurs objets archéologiques récupérés lors de différentes fouilles qui ont eu lieu à l’époque coloniale tout en soulignant l’aspect contemporain de l’exposition afin de mettre l’accent sur la période actuelle.
Le commissaire de l’exposition, le directeur général du BNE, Erol Josué a donné le motif qui l’a poussé à choisir de baptiser l’exposition « Sens et substance » tout en soulignant que le pays doit retrouver son sens en reconsidérant sa substance.
Le titulaire du BNE, Erol Josué plaide en faveur de rencontres et de formations pour former davantage de professionnels pour la société tout en invitant chaque haïtien à découvrir ce que signifie se dire haïtien.
Le directeur général du Bureau National d’Ethnologie a parlé par ailleurs du rapport existant entre vèvè assimilant à des lois pour devenir une réglementation vaudou. M. Erol Josué a déclaré que chacun des 401 Loas est accompagné d’images, de chants, de danses et de rythmes qui lui correspondent.
Le prêtre Erol Josué estime que le vaudou attend la jeunesse les pieds bien fermes. Il a déploré plusieurs charlatans qui s’amusent à ternir l’image du vaudou sur les réseaux sociaux. Il invite le public à faire ses propres recherches pour découvrir la vérité sur cette religion.
Selon Erol Josué, la société a fait beaucoup d’efforts pour mieux comprendre le vaudou et a déploré certaines incompréhensions sur les pratiques vaudou dues à la désinformation.
Ce 82ème anniversaire représente pour le titulaire du BNE, un témoignage vivant d’un pays qui réfléchit depuis plusieurs décennies sur la protection de son identité nationale.