La mission de la Caricom en Haïti risque de repartir les mains vides, un énième échec se profile
Les membres de la mission de la Caricom en Haïti risquent de rentrer dans leurs pays respectifs sans aucun accord signé entre les protagonistes de la crise en Haïti. Le pouvoir et l’opposition se montrent intransigeants alors que la crise perdure.
La délégation de la Caricom était venue en Haïti le 8 novembre 2023 et jusqu’à aujourd’hui, elle n’est pas arrivée à mettre tous les acteurs sur un même piédestal. Selon les dernières informations, certaines structures politiques ont durci leurs positions ne jurant que pour le départ du Premier ministre Ariel Henry qui, de leur avis, doit partir le 7 février 2024, conformément aux prescrits de l’Accord du 21 décembre publié dans les colonnes du journal officiel de la république Le Moniteur.
Un document en circulation fait état de l’établissement d’un Conseil de transition et un Premier ministre en vue d’un équilibre du pouvoir comme accord entre les protagonistes. L’origine du document est méconnue. Certains signataires ignorent l’origine et l’importance d’un tel document.
« En réalité, les négociations politiques formelles n’ont jamais débuté avec le pouvoir en place. Des facilitateurs discutent de gré à gré avec plusieurs acteurs. Les documents en circulation ne sont que des propositions concoctées par divers secteurs », a soutenu Emmanuel Ménard de la Force Louverturienne Réformiste dans une entrevue avec Le Nouvelliste.
Le Montana, de son côté, reste sur la corde raide. Il exige catégoriquement la démission du Premier ministre Ariel Henry et la mise en place d’un exécutif à deux têtes.
Cependant, du côté des tenants de l’Accord du 21 décembre, l’heure est au positivisme. Ils croient qu’un accord peut être trouvé coûte que coûte. Toutefois, la démission du docteur Ariel Henry n’est pas discutable. Ils préconisent l’élargissement du Haut Conseil de Transition passant de trois à cinq membres et un remaniement au sein du gouvernement.