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Guerre Israélo-palestinienne, un défi pour le monde d’aujourd’hui et de demain ?

100 ans en arrière, vers la fin du 19e siècle, la Palestine, une province de l’Empire Ottoman où vivait une population arabe, 80 % de Musulmans, 10 % de Juifs et 10 % de Chrétiens, fut la destination d’un exode des Juifs. Ces derniers, partout dans le monde, sont très persécutés et ils ont décidé d’aller se réfugier sur ce territoire. On se demande alors pourquoi la Palestine ? Le fait est que ce territoire est très symbolique pour eux. Car cela correspond selon la tradition juive à la terre promise par Dieu à Abraham, le père du judaïsme qui sont ses descendants. C’est à ce moment qu’un mouvement va prendre corps « le sionisme », mouvement politique qui a pour objectif de donner aux Juifs une bonne partie du territoire palestinien. Le conflit entre les Juifs et les Arabes est un sujet extrêmement complexe.
En 1914, c’est la première guerre mondiale où la Grande Bretagne rentre en guerre contre l’Empire Ottoman qui contrôle la Palestine à l’époque. Le gouvernement britannique va alors promettre aux Juifs un habitat en terre palestinienne. 1918, la première guerre mondiale prend fin, l’Empire Ottoman est défait, il s’effondre et le Royaume-Uni prend procession de la Palestine et tente d’honorer sa promesse à l’égard des Juifs. Sous sa puissance, 180 mille Juifs s’y installent entre 1929 et 1939. Cependant, les Arabes voient l’arrivée des juifs comme une grande menace et une résistance va s’organiser. En 1939, la seconde guerre mondiale éclate, 10 millions de Juifs sont tués par les Nazis. L’immigration juive vers la Palestine s’accélère, et par la suite, les hostilités entre Juifs et Arabes vont s’amplifier durant les années à venir.

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Création d’un État d’Israël

En 1947, l’Organisation des Nations Unies (ONU) va adopter une résolution et déclarer l’espace zone internationale et par la suite créer sur le territoire palestinien l’État d’Israël pour les Juifs et l’État palestinien pour les Arabes. La résolution de partager la Palestine a été adoptée par 33 votes pour, 13 votes contre et 10 abstentions. Ce plan est accepté par la communauté juive et rejeté par la communauté arabe de la région. Alors qu’un million trois cent mille Arabes occupent ce territoire pour une population de six cent mille Juifs, 55 % des terres vont être données aux Juifs qui vont constituer l’État d’Israël. Ben Ground, un leader du mouvement sioniste, proclame, sans l’accord des communautés arabes de la région, la création de l’État d’Israël et demande à ce que tous les Juifs du monde rentrent au bercail : « c’est le droit naturel du peuple juif d’être une nation comme toutes les autres nations et devenir maître de son destin dans son propre état souverain afin d’ouvrir les portes de leur patrie à tous les Juifs. »

Début des représailles

Au lendemain de la création de l’État israélite, l’Égypte, le Liban, la Syrie, l’Irak, la Jordanie déclarent la guerre à Israël. 1re guerre israélo-arabe, l’objectif : reprendre les territoires entre les mains d’Israël, territoires attribués à l’État d’Israël.

Aspect religieux et Idéologique

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Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Ce récit est à la fois dans la Bible et le Coran. Jérusalem, la ville trois fois saintes. Elle est sainte pour les Chrétiens, car c’est la ville où le Christ est mort et ressuscité et donc là où l’on trouve le tombeau du Christ logé dans La Basilique du Saint-Sépulcre, elle est sainte pour les Musulmans qui l’appellent d’ailleurs Al Qos, la ville sainte où se trouve le Dôme du Rocher, endroit à partir duquel Mahomet, le messager de Dieu, est monté au ciel et ensuite redescendu sur terre pour achever sa mission, elle est sainte pour les Juifs, car pour eux, Jérusalem est le nombril du monde, à partir duquel Dieu a créé l’univers, et aussi la ville où se trouve le mur des lamentations, un vestige du temple où furent conçues les tables de loi, c’est-à-dire les dix commandements de Moïse, qu’il aurait reçues de Dieu sur le Mont Sinaï donc à Jérusalem. Le Christianisme, le Judaïsme et l’Islam, ces religions se côtoient de très près.
À Jérusalem, politique et religion se croisent (Juifs et Musulmans). La Bible comportant l’ancien et le nouveau testament, la Torah, bible hébraïque, texte sacré des Juifs, et le Coran, texte sacré des Musulmans, tous ces livres rapportent la parole d’un Dieu unique. Ces religions sont dites monothéistes (croyance en un seul Dieu). Et si le Dieu des Chrétiens, des Juifs et des Musulmans était le même Dieu ?
Le Judaïsme serait apparu à la 2e ère avant notre millénaire selon le livre hébraïque, mais d’après les historiens, c’est à la première ère avant notre millénaire dans le désert de Judée à Jérusalem. Le Christianisme est apparu après le Judaïsme et le personnage central pour les Chrétiens est Jésus Christ. Jésus Christ né à Bethléem, a grandi à Nazareth, est mort crucifié à Jérusalem aux alentours de l’an 30. Ses disciples auraient posé les bases de cette religion et on écrit une bonne partie du nouveau testament. L’islam serait apparu en dernier à la 7e ère de l’an 570, Mahomet est né et il est mort à Médine, 2e ville sainte pour l’Islam. Yahvé pour les juifs, Allah pour les musulmans et Dieu pour les Chrétiens. Tout est lié à Abraham, descendant de Noé. Abraham est le personnage que Dieu a choisi pour se révéler à lui et en faire une grande nation. Il lui promit la vaste terre de Canaan. De cet homme naquirent deux fils, Ismaël, père des Arabes, et Isaac, père d’Israël, père de Juda, ancêtre des Juifs. Partir d’UR en Mésopotamie (Irak), à cette époque, les gens croyaient en plusieurs dieux (dieu de la pluie, dieu du vent, dieu de la nature, dieu du soleil, dieux des eaux, etc.). Abraham va faire un long voyage jusqu’à Canaan, la terre promise puis partir en Égypte et revenir après à Canaan pour venir mourir plus précisément à Hébron. L’Islam et le Judaïsme sont des religions codifiées, qui organisent la vie sociale et politique de leurs adeptes. Dans leur concurrence pour la vérité, ils vont se faire la guerre. Pourtant, la paix, la tolérance et l’amour du prochain sont les doctrines que prônent ces religions.

Aspect politique et militaire

Ancien Canaan, Royaume de Judée, devenu la Palestine. Du fait que les Juifs sont retournés en Palestine, l’ONU va séparer la Palestine en deux États. L’État palestinien (constitué par la Cisjordanie et la Bande de Gaza) et l’État d’Israël.

En 1967, la bande de Gaza, 360 km² pour une population d’un million trois cent mille habitants, est contrôlée par l’Égypte. À Cette époque, Israël a déployé son armée et occupe le territoire, c’est la guerre de six jours (5 juin – 10 juin 1967) où ses soldats se sont basés en permanence. De leur côté, les Palestiniens réfléchissent et arrivent à s’entendre sur un plan pour attaquer et forcer les Israéliens à quitter la bande de Gaza.

En 1987, Ahmed Yassine, Abdelaziz Al-Rantissi, Mohamed Tallah, frères musulmans, vont créer le mouvement qui va devenir une organisation par la suite baptisé « Harakat Almuqawamat Al’iislamia » (en arabe) soit « Mouvement de résistance Islamique » (en français) et prendra pour sigle Hamas. Pour le Hamas, la Palestine n’a rien à voir avec Israël et s’est donné pour mission de détruire Israël à tout prix. Le Hamas à plusieurs divisions en son sein, une branche politique, une branche enseignante et une branche militaire à partir de 1992. La branche militaire est aussi rebaptisée « Brigades Izz Al- Din Al-Quassam » qui est extrêmement dangereuse. Beaucoup de pays, tels que l’États-Unis, l’Union Européenne, l’Angleterre, l’Australie et Israël, vont déclarer et qualifier le Hamas d’organisation criminelle. En 1987, le groupe Hamas va effectuer une attaque contre Israël appelée intifada pour déloger les soldats israéliens, plusieurs frappes sans succès. Et l’Intifada va continuer avec des explosions de voitures, de maisons, et d’espaces publics où beaucoup de gens sont regroupés. Cela va provoquer une psychose de peur chez la population israélienne et beaucoup d’Israéliens vont éviter les espaces publics, les programmes remplis de gens, les bus, par prudence pour qu’un membre du Hamas ne vienne se faire sauter avec des gens. Et la tension continue de grimper. En 1993, après l’accord d’Oslo, le chef du groupe Hamas, propose une trêve à Israël si ses soldats quittent la bande de Gaza. 2006, le Hamas prend le contrôle des législatives, et le chef du bureau politique du Hamas Khaled Machaal déclare que le groupe Hamas est prêt à mettre fin aux luttes entre Israël et la Palestine à condition que les soldats israéliens quittent les territoires palestiniens. Israël, de son côté, répond qu’il n’est pas question de négocier avec une organisation criminelle qui a pour mission de détruire l’État d’Israël. Au cours de cette période, le Hamas va donner naissance à une nouvelle branche, celle des étudiants ingénieurs qui fabriquent des armes pour l’organisation et qui travaillent dans les usines du Hamas. Celui-ci forme aussi des enfants à partir de 10 ans à des programmes militaires, et qui violent les droits humains.
Le 07 Octobre 2023, le groupe Hamas a déclaré que l’opération « déluge d’Al-Aqsa » a commencé. Plusieurs roquettes sont lancées sur Israël depuis la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien a déclaré : « Nous sommes en guerre et nous gagnerons ». L’État d’Israël réplique avec « l’opération glaive de fer ». À ce moment, Tsahal renforce le Sud et les communautés entourant la bande de Gaza avec plusieurs forces opérationnelles. Des commandos opérationnels arrivent pour gérer les combats dans chaque endroit. Parallèlement, ils ont entamé une large mobilisation des réservistes pour toutes les unités de Tsahal.

Beaucoup de pays commencent à se positionner, soit du côté de l’État islamique ou du côté de l’État juif (Israël). Le président américain Joe Biden et son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi ont annoncé le 19 octobre 2023 que l’aide humanitaire pourrait entrer dans la bande de Gaza par le passage de Rafah. Le Hamas assure que les frappes israéliennes ont fait près de 3 800 morts, dont 1 500 enfants.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a plaidé au Caire pour « un couloir humanitaire rapide et sans contraintes » afin d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza, tout en appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », au 13e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Pour l’heure, les combats continue, et la communauté internationale essaie par tous les moyens que la voie diplomatique soit prise en sorte que le monde ne soit pas plongé dans un réel chaos.

Rood Pierre Frantzdy PRIMÉ, étudiant finissant en Diplomatie et les Relations Internationales à l’Académie Nationale Diplomatique et consulaire (ANDC)

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