Le Salon du Livre de Port-au-Prince, une première édition pour les jeunes auteurs et les éditeurs
La littérature est un lieu par excellence où l’on conte, raconte, critique et construit le réel d’une société donnée. Si certains écrivains se sont vu, dans leur début de carrière, médiatiser dans un temps court par rapport à leurs publications, d’autres, en revanche, n’ont pas eu ce privilège. C’est en ce sens que des activistes culturels et littéraires ont pris l’initiative de lancer la première édition du Salon du Livre de Port-au-Prince (SLAP), histoire de promouvoir la littérature haïtienne et les jeunes auteurs méconnus.
« Le Salon du Livre de Port-au-Prince est un événement littéraire destiné à promouvoir la littérature haïtienne et les jeunes auteurs méconnus. Le projet vise à offrir un lieu de rencontre entre les lecteurs et les auteurs en signature, et à mettre en lumière cette nouvelle génération d’écrivain », peut-on lire dans un communiqué de cette structure dont la rédaction a eu une copie.
« À la rencontre des jeunes auteurs » est le thème retenu pour le déroulement de cette première édition au cœur de Port-au-prince. Pour les responsables, le SLAP s’est fixé une double mission : faire connaître aux lecteurs une nouvelle génération d’auteurs en facilitant la circulation des œuvres de ces derniers et donner l’occasion aux éditeurs de s’exprimer sur les difficultés du secteur littéraire haïtien.
Cet événement autour du livre aura lieu le 15 décembre 2023. Une pléiade d’activités sont fixées en conséquence. C’est au Centre Culturel Caraïbes que se déroulera cette activité. Entre conférence-débat avec des personnages évoluant dans la chaîne du livre comme Lyonel Trouillot, Evens Dessous et Orphée Samuel, vente signature des jeunes auteurs et des performances artistiques et culturelles, l’événement s’annonce palpitant.
Selon les responsables, ce projet trouve son fondement à partir d’un double constat. Premièrement, selon les initiateurs, le travail des jeunes auteurs n’est pas apprécié comme il devrait l’être, parce qu’ils ne sont pas assez présentés dans les quelques activités culturelles organisées dan le pays. Deuxièmement, ils ont remarqué que les éditeurs et les distributeurs de livres ont rarement la parole en Haïti, alors qu’ils sont un maillon important de la chaîne du livre, les premiers à pouvoir témoigner de l’évolution de l’activité littéraire haitienne.