Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a déclaré, vendredi 15 décembre 2023, à l’AFP que le vaccin expérimental contre le cancer de la peau pourrait être disponible d’ici deux ans, marquant une étape historique contre la forme la plus grave de cancer de la peau.
On estime qu’en 2020, il y a eu 325 000 nouveaux cas et 57 000 décès dus à cette maladie dans le monde. Enfin, un vaccin en phase expérimentale est conçu pour combattre cette maladie.
« Nous pensons que dans certains pays, le produit pourrait être lancé avec une approbation accélérée vers 2025 », a-t-il déclaré dans une interview.
Contrairement aux vaccins conventionnels, les vaccins dits thérapeutiques traitent une maladie plutôt que de la prévenir. Mais ils agissent également en entraînant le système immunitaire du corps humain contre l’agent envahisseur. Les vaccins thérapeutiques représentent aujourd’hui un véritable espoir en oncologie, une « immunothérapie 2.0 », selon Bancel.
Le pipeline de Moderna a reçu un coup de pouce jeudi avec les derniers résultats des essais cliniques montrant une amélioration des chances de survie grâce au vaccin.
Dans une étude portant sur 157 personnes atteintes d’un cancer en phase avancée, le vaccin de Moderna, en association avec le médicament d’immunothérapie Keytruda de Merck, a réduit le risque de récidive ou de décès de 49 % sur une période de trois ans, par rapport à l’administration de Keytruda uniquement.
En 2022, Moderna avait déjà annoncé des résultats de suivi sur deux ans montrant une réduction du risque de 44 %.
La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et l’Agence européenne des médicaments ont placé le traitement sur une voie d’examen accéléré.Selon Bancel, plus le cancer sera détecté rapidement, plus les nouveaux médicaments de Moderna seront efficaces. D’autres sociétés, comme BioNTech, travaillent également sur des vaccins thérapeutiques individualisés contre le cancer.
