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France : une mère haïtienne et ses 4 enfants assassinés chez eux, le père interpellé

Une scène d’horreur a été découverte le soir de Noël en France. Les corps sans vie d’une mère haïtienne et de ses quatre (4) enfants ont été retrouvés par la police française, lundi 25 décembre 2023, dans leur appartement situé dans une commune du pays appelée Meaux. Soupçonné d’avoir tué les membres de sa famille, le père a été interpellé et placé en garde à vue dans la matinée de ce mardi 26 décembre.

Langaj

Alertées par des proches des victimes, inquiets sans les nouvelles de ces dernières, les forces de l’ordre étaient intervenues lundi au domicile de cette famille, au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, a fait savoir mardi le procureur de Meaux (40 km à l’est de Paris) Jean-Baptiste Bladier, devant la presse.

Des traces de sang étaient visibles sur le palier du domicile. À l’intérieur, sur la « scène de crime, d’une très grande violence », cinq cadavres étaient découverts : la mère âgée de 35 ans et des quatre jeunes enfants, une fillette de 10 ans, une seconde de 7 ans, un garçon de 4 ans et un nourrisson de 9 mois, a expliqué M. Bladier. Des images de vidéosurveillance ont permis de remonter au suspect.

« La maman et les deux fillettes avaient été victimes d’un très grand nombre de coups de couteau » impossible à compter, a-t-il précisé. Aucune trace apparente de plaie n’a été retrouvée sur les garçons, pour lesquels l’hypothèse de l’étouffement ou de la noyade est envisagée. Les autopsies auront lieu mercredi à Paris.

La mère était « une très bonne personne, connue de tous, très joviale ; elle vivait pour sa famille », a confié une amie de la mère à l’AFP. « Monsieur ne travaillait pas, c’est elle qui faisait vivre la famille. » Elle décrit le père de comme « quelqu’un dans sa bulle », qui « ne parlait à personne » et souffrait de troubles psychiatriques.

En novembre 2019, le père, de nationalité française, avait porté un coup de couteau à son épouse à l’omoplate, alors qu’elle était à un mois et demi de son accouchement. La victime avait refusé de porter plainte et n’avait pas souhaité l’assistance d’une association d’aide aux victimes de violences.

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Une enquête avait été ouverte et le conjoint placé en garde à vue avant d’être hospitalisé en psychiatrie. Il avait affirmé n’avoir pas voulu faire de mal à son épouse qu’il aimait.

La procédure avait été classée sans suite au motif d’état mental déficient, a précisé M. Bladier. Une expertise avait attesté de l’existence de l’abolition du discernement chez l’homme, suivi depuis 2017 pour troubles dépressifs et psychotiques.

Les cas de féminicide sont très fréquents en France. En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France : 118 femmes ont été tuées l’an dernier par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

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