L’OMS attire l’attention sur l’insécurité alimentaire à Gaza
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a attiré l’attention sur l’insécurité alimentaire qui règne à Gaza depuis l’assiègement de cette région par Israël le 9 octobre 2023, deux jours après l’assaut du Hamas contre l’État hébreu. Selon l’OMS, un demi-million de Gazaouis est au bord de la famine.
« Tous ceux que nous rencontrons sur nos chemins ont faim », a expliqué Sean Casey, membre d’une mission de l’OMS envoyée à al-Chifa, un hôpital qui abrite environ 5 000 personnes depuis le commencement des combats.
« il n’y a que du riz à manger à l’hôpital et les gens ne mangent qu’une fois par jour. Quand nous sommes arrivés, on a eu un problème sur la route avec un camion qui transportait des vivres pour un hôpital. Des gens se sont servis, tout simplement parce qu’il n’y a rien à manger », a-t-il ajouté.
Pourtant, depuis le 22 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution exigeant l’acheminement immédiat d’une aide à grande échelle à Gaza. Pour l’heure, cette résolution demeure encore sans effet, a déploré Tedros Adhanom, Directeur général de l’OMS.
Selon l’organisation mondiale, sur l’échelle de la faim qui compte cinq niveaux, la population de Gaza dans sa globalité est au niveau trois, car elle souffre globalement de l’insécurité alimentaire aiguë.
Au niveau quatre de cette échelle, un million de personnes se trouvent déjà. Et 378 000 sont déjà à la phase cinq, l’équivalence de la famine. Ce chiffre risque d’atteindre jusqu’à un demi-million dans les semaines à venir, selon l’OMS.
Chaque jour, le bilan s’alourdit à Gaza en termes de perte en vies humaines. Ce mercredi, le ministère de la santé du Hamas a communiqué de nouveaux chiffres, annonçant que 21 110 morts, dont 6 300 femmes et 8 800 enfants, sont déjà dénombrés.