Venezuela : des milliers de soldats déployés par le président Maduro en réponse à l’arrivée d’un navire britannique au Guyana

Suite à la provocation du Royaume-Uni qui a envoyé un navire de guerre dans la région, en pleine crise sur l’Essequibo, le président vénézuélien Nicolas Maduro a, en réponse, décidé, jeudi 28 décembre 2023, de lancer des exercices militaires avec environ 5 600 soldats dans la zone frontalière du Guyana.
Lors d’une intervention, le président Maduro déclare avoir ordonné l’activation d’une action conjointe de toutes les forces armées nationales bolivariennes [vénézuéliennes] dans les Caraïbes orientales, sur la côte atlantique. Selon le chef d’État vénézuélien, cette décision s’inscrit dans le cadre d’une action conjointe de nature défensive, en réponse à la provocation et à la menace du Royaume-Uni contre la paix et la souveraineté du Venezuela.
Par ailleurs, le vice-président du Guyana, Bharrat Jagdeo, a assuré, jeudi 28 décembre, que le Guyana n’avait aucune planification visant à attaquer le Venezuela, assurant que l’arrivée d’un patrouilleur britannique dans les eaux du Guyana s’inscrivait dans le cadre d’exercices de routine planifiés depuis longtemps.
Le 14 décembre dernier, lors d’un sommet, M. Maduro avait un entretien avec son homologue guyanien, Irfaan Ali. L’objectif de ces pourparlers étaient de calmer la tension existant entre les deux États depuis la revendication par le Venezuela du territoire de l’Essequibo, 160 000 km2, riche en pétrole et ressources naturelles, cependant administré par Georgetown.
L’annonce de l’arrivée du patrouilleur britannique le HMS Trent a catégoriquement été rejetée par le gouvernement vénézuélien à travers un communiqué, soulignant que cela constitue un acte de provocation hostile. D’après le communiqué, la présence de ce navire militaire est extrêmement grave. En revanche, le président Maduro appelle les autorités guyaniennes à adopter des mesures immédiates pour le retrait du HMS Trent.