Une journée de forte tension aux Gonaïves
Plusieurs zones des Gonaïves se sont réveillées avec des pneus enflammés un peu partout, ce mercredi 17 janvier 2024. Des dizaines de personnes ont foulé le macadam pour exiger le départ du Premier ministre haïtien, Ariel Henry. Pour faire passer leurs frustrations contre le gouvernement en place, ces personnes ont érigé des barricades dans tous les recoins de la cité de l’Indépendance.
Selon ce que des Gonaïviens ont confié à notre rédaction, très tôt dans la matinée de ce mercredi 17 janvier, des détonations ont été enregistrées dans plusieurs zones des Gonaïves. Par conséquent, les écoles publiques et privées ont dû fermer leurs portes afin d’éviter de mettre en danger la vie des écoliers. Par ailleurs, des bureaux étatiques, des entreprises privées, des magasins, entre autres, ont également été contraints de fermer leurs portes.
Dans la majeure partie des allées des Gonaïves, les manifestants ont érigé des barricades au moyen de pneus enflammés. Ces faits ont rendu la circulation quasiment impossible. Ces manifestants ne veulent qu’une seule chose : « le départ d’Ariel Henry ». D’après eux, conformément à ce que dicte la Constitution, celui-ci est illégitime et ne dispose d’aucun moyen pour pallier la situation de crise du pays.
Depuis la mort de l’ancien président Jovenel Moïse, les choses ne cessent d’aller de mal en pis. La majorité des villes du pays sont sous l’emprise des gangs. Il n’y a point de vie ici en Haïti. Pendant que les écoles et les autres activités ne fonctionnent presque plus comme avant, Ariel Henry ne propose aucune solution pour une sortie de crise.
C’est le chaos total ! C’est dans ce climat marqué par la frustration que les Gonaïviens ont gagné les rues pour dire non à la continuité de ce gouvernement complice des malheurs du peuple.