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Plus de 60 % des déplacements forcés ont eu lieu en 2023 sur fond de brutalité accrue, selon OIM

Dans un communiqué de presse paru le vendredi 26 janvier 2024, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a publié sa dernière évaluation des déplacements internes en Haïti, reflétant la gravité de la crise actuelle. En décembre 2023, plus de 310 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays, selon l’organisation qui précise que plus de 60 % des déplacements forcés ont eu lieu en 2023, sur fond de brutalité accrue.

Langaj

Plus de la moitié des personnes actuellement déplacées dans le pays l’ont été en 2023, illustrant l’aggravation constante de la situation sécuritaire et humanitaire, en particulier dans la capitale, selon l’OIM qui regrette le grand nombre d’enfants déplacés.

L’extrême brutalité à laquelle sont confrontés les Haïtiens aggrave les profondes inégalités, les niveaux élevés de privation des besoins humains fondamentaux et un environnement sécuritaire fragmenté. 94 % des personnes déplacées en Haïti sont originaires du département de l’Ouest, la capitale étant la principale source, selon l’organisation.

L’évaluation de l’OIM montre que les femmes, les enfants et les hommes ont été forcés de quitter leurs maisons à la recherche d’un abri loin de la violence et de la destruction. Plus de la moitié d’entre eux, 172 300, sont des enfants.

« La tendance des déplacements forcés met en évidence une détérioration constante de la sécurité et de la situation humanitaire. Bien que les humanitaires continuent à faire tout leur possible pour fournir une assistance vitale, l’aide humanitaire n’est pas la seule solution. Davantage d’investissements sont nécessaires dans des solutions à long terme pour renforcer les services de l’Etat à travers le pays », a rappelé Philippe Branchat, chef de l’OIM en Haïti.

Haïti est confrontée à une crise multidimensionnelle sans précédent. Non seulement le pays est régulièrement affecté par des risques naturels, tels que les tremblements de terre, les tempêtes et les inondations, mais il est également touché par la violence propagée par des centaines de gangs, principalement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, mais qui s’étend également dans les provinces.

Langaj

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