Brest, Le 31 Janvier 2024
Ilenst Dorcely
À son Excellence, Monsieur Ariel Henry
Représentant de la République
Monsieur le Président,
Il est étonnant de vous coller l’étiquette imméritée de Président de la République, sachant que personne n’a la moindre idée de ce que vous êtes réellement, outre que l’image d’un gouvernement de fantoche. C’est le moins qu’on puisse dire, de ce que nous montrent les faits. D’ailleurs, là où vous asseyez sur ce fauteuil royal, ne s’agissait qu’une simple nomination apparemment accidentelle, qui en réalité, était un script bien planifié, et supervisé ; ce n’est plus confidentiel pour qui que ce soit. Alors, j’emprunte votre permission de m’obstiner à l’idée de vous appeler comme bon me semble. Mais bon, j’aurais bien préféré que vous ayez un titre légitime.
Monsieur Ariel Henry, on prétend que vous êtes un érudit, vous vous adonnez bien à l’idée que le savoir est indispensable et je m’efforce de croire que c’est ce qui vous a permis de réussir brillamment votre parcours de médecine à l’université de Montpellier. Grâce à cela, vous avez même pu commencer votre carrière de neurochirurgien en France. Une tête bien faite! Néanmoins, beaucoup de témoignages contestent votre capacité à pratiquer ce noble métier: certains affirment que vous avez failli ôter la vie de leurs parents et de leurs proches en raison de fausses analyses épileptiques. Ce ne sont, bien malheureusement, de simples balivernes étant donné que votre cynisme n’a aucune limite.
Son Excellence, j’aimerais vous rappeler que nos morts dorment dans cette terre comme le souligne J. Stephen Alexis. Ce beau pays a connu de braves gens qui ont lutté inlassablement pour notre liberté, en permettant non seulement à toutes les générations d’être enchantées d’avoir vu le jour sur cette terre, mais aussi de devenir garantes ou mainteneuses de l’haïtianité. Ce qui implique que nous, haïtien.ne.s, avons le devoir de servir ce pays, de l’aimer et de le protéger. Ce n’est pour autant un acte de bonne foi, mais une obligation citoyenne dans la mesure où on préconise l’idée de société. Je vous gracie de ce court rappel. Toutefois, aujourd’hui, on ne peut plus parler de notre haïtianité, nous sommes totalement dépourvus de cette fierté qui, étant un héritage que nous ont légué nos ancêtres. Cela est dû aux mauvaises gouvernances qui émanent de votre incapacité ou encore de vos compétences en matière de production et de reproduction de véritables âneries. C’est donc bien quelque chose inhérent à votre manière de faire de la politique. En effet, construire une société dans laquelle les fil.le.s de la liberté puissent vivre convenablement est la chose la plus modique à laquelle vous (nos politicien.ne.s) pourriez penser, et je suis incertain que cela fasse partie de votre imaginaire même en ayant une infinité de plans; vous ne répertoriez que de bêtises. Hélas!
Roi Ariel, je vous accuse de barbare, d’inhumain et de traître. Et, sachez que vous n’êtes désiré que dans l’escale des animaux les plus sauvages, là où se trouve votre place. Soyez raisonnable Sire.
En dépit de tout, j’ai envie de croire qu’il vous en reste un grain d’humanité. Ce qui me paraîtrait tout-à-fait logique puisque vous fréquentez certainement quelques êtres humains. Régulièrement? Ça ne changera rien. Je suis juste certain que vous allez jeter l’éponge. N’oubliez surtout pas qu’il n y a pas de meilleure qualité que le fait d’avoir honte de soi dans certaines circonstances; même les animaux le savent, j’en doute que vous le saviez aussi.
Je vous offense peu-être, j’assume fièrement alors mon exagération. Je pense qu’il y a beaucoup d’autres citoyens qui sont irascibles de voir à quel point vous les martyrisez. Néanmoins, je m’adresse à vous avec tout le respect dû à votre noble fonction et à votre engagement envers vos patrons, eux qui vous ont permis d’être là où vous êtes. Je comprends les responsabilité qui accompagnent votre multi rôles en tant que Roi, Gouverneur, Empereur, Président, et Premier ministre, et je me permets de vous écrire aujourd’hui avec une préoccupation partagée par de nombreux citoyens. Car la situation du pays suscite des inquiétudes et soulève des préoccupations quant à la direction dans laquelle nous nous dirigeons. Les défis auxquels le pays est confronté sont nombreux, et il est compréhensible que la gestion de ces problèmes puisse être complexe, ce n’est pas à moi de vous le rappeler.
Cependant, en tant que citoyen préoccupé par le bien-être de notre nation, je me permets de demander de considérer la possibilité de quitter votre poste royal. Cette demande ne provient pas d’une volonté de vous blâmer personnellement, mais plutôt de la conviction qu’un changement de leadership pourrait apporter une nouvelle dynamique et de nouvelles solutions aux défis que nous affrontons. Je m’adresse ici à ce 0,001 % d’humanité qu’il vous reste Sire. Encore une fois, soyez raisonnable.
Aussi, je suis conscient que la prise de certaines décisions politiques, surtout quant il s’agit de démissionner, est un processus difficile et souvent impopulaire. En vrai, la démission, à votre égard, n’existe pas. C’est l’un de vos principes assez classiques, j’en ai pleine conscience. Mais nous croyons, vous et moi, qu’il est de haute importance de mettre en avant l’intérêt supérieur du peuple haïtien. Un nouveau leadership pourrait potentiellement rassembler davantage la population, encourager la confiance, faire surgir la fierté de ce peuple hérité d’une incroyable histoire et apporter des idées nouvelles pour surmonter nos problèmes actuels.
Son altesse, encore une fois, au nom de cette miette d’humanité qu’il vous reste ainsi que celle de vos vassaux, je vous demande de mettre un terme à ce règne de folie et d’ineptie qui ne fait que maintenir le pays dans cette atmosphère de désespoir.
Veuillez agréer, Son altesse, Monsieur le président, Gouverneur, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes sentiments patriotiques.
Brest, France
Ilenst Dorcely
Étudiant en Sociologie
