Les autorités dominicaines renforcent la frontière haïtiano-dominicaine
Les autorités dominicaines sont très inquiètes face à l’ampleur des mouvements revendicatifs en Haïti. Ainsi, elles ont commencé par renforcer leur frontière avec Haïti. Le gouvernement voisin a dépêché plusieurs escortes de véhicules et d’hélicoptères accompagnés de plusieurs centaines de militaires sur la province de Dajabón. Cette mesure consiste à parer à toute éventualité qui pourrait survenir dans la zone frontalière en raison des manifestations qui ont lieu en Haïti.
Le pays est plongé dans une grave crise et au milieu d’une spirale de violence due au contrôle des bandes armées. Les manifestations anti-gouvernementales ont été lancées à travers presque tout le territoire national durant ce mercredi 7 février. Les Haïtiens ont une seule exigence : « le départ du Premier ministre haïtien, Ariel Henry ». À ce stade, les portes des entreprises restent fermées pour une durée indéterminée. Tous ces faits ont provoqué une certaine inquiétude chez le gouvernement dominicain.
À cet effet, très tôt dans la matinée de ce mercredi 7 février 2024, plusieurs centaines de soldats dominicains sont déployés sur l’autre côté de l’île, la partie frontalière de Dajabón. Ils sont dirigés par le général de la Quatrième Brigade, Paíno Chocohan Perdomo Sánchez, et le lieutenant-colonel Yoel Martes Rodríguez, commandant du Dixième Bataillon. Alors que la République dominicaine a pris cette mesure en raison du conflit à Port-au-Prince, la situation s’aggrave dans la ville de Juana Méndez.
Dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 février, des individus armés ont attaqué le Commissariat de la ville de Juana Méndez. Les médias dominicains ont rapporté que des habitants de ladite commune ont confié avoir entendu de nombreux tirs durant cette nuit. C’est une situation qui s’est éclatée dans cette zone, alors qu’un couvre-feu devrait être entré en vigueur dans cette ville dès ce mercredi.