Critiquée pour avoir gracié un condamné, la présidente hongroise démissionne
La présidente hongroise, Katalin Novak, a annoncé, samedi 10 fevrier 2024, avoir démissionné après avoir été vivement critiquée dans son pays pour sa décision de gracier un condamné impliqué dans une affaire de pédocriminalité.
Renonçant à son poste, la responsable de 46 ans dit reconnaître avoir commis une erreur. « Je m’excuse auprès de ceux que j’ai blessés et de toutes les victimes qui ont pu avoir l’impression que je ne les soutenais pas. Je suis, j’étais, et je resterai en faveur de la protection des enfants et des familles », a-t-elle déclaré.
À la base de cette polémique, en avril 2023, lors de la visite du pape François à Budapest, Mme Novac avait gracié un ancien directeur adjoint d’un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements de son supérieur.
Des milliers de personnes ont organisé ce vendredi un vaste mouvement de protestation dans la capitale hongroise en vue de cracher leur frustration par rapport à cette grâce présidentielle. Au début de ce mouvement, une minute de silence a été observée pour les victimes et les participants étaient également invités à lever leur téléphone en vue de rendre hommage à l’une des victimes, qui s’était donnée la mort.
Katalin Novak est remplacée de manière provisoire par le président du Parlement, Laszlo Kövér. L’année dernière, le Magazine Forbes avait présenté Mme Novac comme la femme la plus influente de la vie publique en Hongrie.
Katalin Novak est originaire de la ville de Szeged (Sud). Elle est diplômée en économie et en droit. La quadragénaire a également pris une formation à l’ENA (l’ancienne École nationale d’administration en France). Elle parle couramment le français.