La CEDEAO appelle le Niger, le Burkina Faso et le Mali à rester en son sein
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exhorté Niamey, Ouagadougou et Bamako à rester au sein de l’organisation régionale. Dans un communiqué en date du vendredi 9 février 2024, l’organisation appelle les trois États Sahéliens à la réconciliation.
À l’issue d’une réunion d’urgence convoquée à Abuja, la capitale du Nigeria, la CEDEAO a enjoint les trois États à privilégier la voix du dialogue et de la réconciliation, à travers ce communiqué.
Yusuf Maitama Tuggar, le président du Conseil de médiation et de sécurité du bloc régional, croit que si ces trois États quittent le regroupement, ça détruira tous les efforts d’intégration régionale. Il croit également que ça entraînera des difficultés majeures pour leurs populations.
En effet, la CEDEAO autorise aux ressortissants des quinze pays membres de voyager sans visa et de s’établir dans les pays membres pour y travailler ou y résider. Un retrait de ces trois gouvernements du regroupement pénaliserait ces milliers de citoyens, a expliqué Yusuf Maitama.
En ce sens, le diplomate appelle les dirigeants des trois États à adopter une position de sagesse, en restant au rang de l’organisation.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé conjointement leur retrait de la CEDEAO le dimanche 28 janvier 2024. Confrontés à des problèmes de djihadisme, de pauvreté et d’insécurité, ils reprochent à l’organisation de n’avoir rien fait en leur faveur, notamment dans leur combat contre le djihad.