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Trop de bêtises à raconter à la postérité !

Il se raconte de drôles évènements dans l’Haïti d’aujourd’hui. Un directeur général d’une institution étatique a été placé par un chef de gang. Du moins, sur son ordre. Ce dernier et son direct s’offrent une vie luxuriante pas comme les autres à partir de l’argent des contribuables. De telles histoires se croient difficilement dans d’autres pays.

Langaj

Ayant fait fortune pour se la couler douce pour le reste de ses heures ici-bas, le DG continue sa belle vie et ce, au su et au vu de tout le monde sans que la justice ne pipe mot. L’affaire, comme nous le remarquons, passe comme une lettre à la poste comme si c’était normal. Qui a crié scandale ? Qui a osé dénoncer ? En tout cas, on poursuit la descente vers le gouffre tranquillement.

L’histoire d’Haïti nous apprendra que nombreuses sont les familles haïtiennes à avoir dilapidé des fonds du trésor public pour construire leur petit monde d’abondance. Ce n’est pas la femme de Baby doc qui nous dira le contraire : des sommes énormes étant dépensées pour des futilités, au grand dam des masses urbaines et paysannes.

Des membres d’un gouvernement, soupçonnés, impliqués dans le détournement de kits scolaires, ont été mis à pied avant d’être nommés, la plupart, conseillers au niveau du Palais national. Hommes de bien qu’ils sont, ont été, rire, récompensés par leurs pairs. Bravo ! Cent fois la même bêtise dans ce pays, qui a mis en marche les droits humains. Cent fois le même supplice pour ceux et celles qui ont donné leur vie pour cette terre.

Plus grave encore. Avouant avoir participé au détournement de camions, un homme, pour qui la femme est à fouler sous les pieds, a eu la grâce – quelle bêtise – d’une partie de l’élite haïtienne et de l’international communautaire pour devenir Président de, s’il vous plaît, Haïti, alors qu’on est à une époque où les débats autour des droits des femmes sont agités de plus en plus dans les espaces publics.

Un Président, dont le mandat avait pris fin, a tout essayé pour maintenir le pouvoir. Pris dans le piège, il a été assassiné chez lui, dans sa chambre, par un commando composé d’anciens militaires colombiens. Un Président de facto assassiné dans sa résidence privée dans un pays où la main des États-Unis sur les affaires politiques est évidente !

Langaj

De cela, certains ne doutent : beaucoup aiment jusqu’aux larmes ce pays qui les a vu naître et pourtant peu, à tort ou à raison, s’engagent pour sa transformation. Des questions surgissent : Qu’adviendra-t-il d’Haïti dans 50 ans si rien n’est fait pour stopper cette course vers la déraison et l’ignominie ? Dans l’état où nous sommes aujourd’hui, ne ferions-nous pas mieux de nous unir afin de mener la lutte pour sauver ce pays ?

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