S’il est vrai qu’une ordonnance de la Haute Cour kényane interdit le déploiement des policiers kényans à Port-au-Prince, le qualifiant d’inconstitutionnel, le Président kényan a toujours manifesté sa volonté de diriger la MMSS. Ce vendredi 1er mars, le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur (CS), Kithure Kindiki, et le ministre de la Sécurité d’Haïti à la State House ont signé un accord autorisant le déploiement de 1000 policiers kényans à Port-au-Prince. L’accord a été signé en présence du président William Ruto et Ariel Henry.
Le Premier ministre haïtien s’est rendu à la République du Kenya en vue de finaliser l’accord entre les deux parties. Cet accord consiste au déploiement des troupes kényanes pour rétablir l’ordre et la paix dans ce pays où la violence des gangs prédomine. Ce déploiement, croit le ou non, serait notamment un support pour le tyran Ariel Henry de maintenir le pouvoir. D’ailleurs, « en politique, tous les moyens sont bons. La fin justifie les moyens », Nicolas Machiavel, El Príncipe.
À la tenue de cette rencontre organisée à la Maison d’État, William Ruto a promis d’aider Haïti à résoudre le problème des gangs. Ce désir d’aider le gouvernement haïtien, souligne-t-il, est dû à l’origine que ces deux nations partagent.
Ainsi, il a dit : « nous offrons l’expérience et l’expertise de nos policiers dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, conformément au mandat du Conseil de sécurité des Nations-Unies et aux directives de nos tribunaux ».
C’est un accord qui intervient à un moment où les gangs ont commencé à déployer leur puissance sur des policiers affectés dans des Sous-Commissariats sans des équipements nécessaires leur permettant d’honorer leur devise « Protéger et Servir ». Se sentant tellement confortables et autoritaires, ils ont lancé un avertissement à Ariel Henry, lui demandant de rester au Kenya.
