Les autorités étatiques sont responsables des évasions aux principaux centres carcéraux du pays, selon l’OPC
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a exprimé ses préoccupations suite aux cas d’évasion enregistrés au Pénitencier national, à la prison civile de la Croix-des-Bouquets et au Commissariat de police de Delmas 33 les 2, 3 et 4 mars. Dans un communiqué en date du lundi 4 mars 2024, l’OPC croit que ce sont les plus hautes autorités étatiques qui sont responsables de ces évasions.
Selon le communiqué de l’OPC, ces évasions sont survenus au Pénitencier national et à la prison civile de la Croix-des-Bouquets dans l’indifférence totale des plus hautes autorités du pays.
L’institution étatique informe que les autorités de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) avaient exprimé des préoccupations au PM de facto Ariel Henry, à la ministre a.i de la Justice, Emmelie Prophète Milcé, et au Directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Frantz Elbé, pour l’adoption de mesures visant à améliorer la sécurité autour de ces centres carcéraux. Mais les autorités étaient restées bouche bée.
Comme le commentent plusieurs observateurs, l’institution étatique de promotion des droits humains croit que ce comportement des autorités a servi à alimenter la dégradation des conditions sécuritaires du pays en vue de justifier l’intervention étrangère dans le pays. L’OPC condamne cette politique des autorités et la qualifie de nonchalante.
L’OPC prévient que ces prisonniers évadés représentent une menace pour, entre autres, les juges, les membres du parquet, les avocats et officiers de la police judiciaire qui avaient travaillé sur leurs dossiers.
Par ailleurs, l’organisme étatique a révélé qu’au Pénitencier national 3 700 détenus se sont enfuis sur 3 798. À Croix-des-Bouquets, 1 033 se sont évadés, et au Commissariat de Delmas 33, 20 personnes ont pris la fuite, dont 6 policiers en isolement. Toutefois, l’organisme exige un traitement spécial pour les prisonniers qui avaient choisi de rester volontairement au Pénitencier au moment des évasions du 2 mars.