Les déplacées de la capitale célèbrent la journée internationale des droits des femmes dans la tristesse et le désespoir
Depuis 1975, le 8 mars est le jour de la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette année, certaines femmes en Haïti célèbrent ce jour dans une lamentable situation, spécialement les déplacées de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ce jeudi 7 mars, la rédaction a visité celles qui se trouvent à Delmas 44, plus précisément près de la cour de l’Église Notre Dame d’Altagrâce. Elles sont victimes non seulement de l’insécurité, mais aussi de viols et de diverses autres violences dans les rues.
La situation dans laquelle les femmes déplacées vivent à Port-au-Prince et ses environs est très grave. À cause de la crise de sécurité à laquelle le pays fait face, les immigrées internes vivent dans un piteux état dans certains lieux d’hébergement. Les femmes se trouvant dans les parages de l’Église Notre Dame d’Altagrâce célèbrent la Journée de la femme ce 8 mars dans un climat de peur, de désespoir et de violences de toutes sortes.
Elles sont plus d’une quinzaine de femmes vivant dans cette partie de Delmas 44. Étant de diverses autres localités, elles n’ont plus l’espoir de retourner chez elles. La plupart ont des maisons complètement détruites et ont également perdu des membres de leurs familles. Elles souffrent de la faim, de manque d’eau potable et dorment à la belle étoile peu importe le climat.
Elles sont aussi victimes de violences sous différentes formes. Celle qui est la plus répandue est le viol. Certaines sont violées à plus de six reprises, d’autres portent ou ont des enfants dont les bourreaux sont les pères. Quand elles refusent de se faire violer, les prédateurs menacent de les tuer. Ils ont également l’habitude de les battre pour les forcer à obéir. Cette situation ne fait qu’amplifier la misère des victimes.
La Journée internationale des droits de la femme de 2024 a pour thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». C’est une énième occasion pour le gouvernement haïtien de penser aux traitements qu’on inflige aux femmes dans la société haïtienne. Elles sont le centre de la société. Il est donc urgent d’accélérer le rythme de l’investissement en faveur des femmes, notamment les déplacées de la zone métropolitaine qui vivent dans des conditions infrahumaines.