État d’urgence dans l’Ouest, « Leyogàn fenk kare danse rara »
Alors que le gouvernement de facto dirigé par Ariel Henry, en cavale depuis des jours, a prolongé l’état d’urgence pour un mois, allant du 6 mars au mercredi 3 avril 2024, sur toute l’étendue du département de l’ouest, les dirigeants du côté de Léogâne, de leur côté, ont boudé les mesures disciplinaires. Et la cité d’Anacaona a dansé au rythme du rara.
Les samedi 9 et dimanche 10 mars 2024, plusieurs bandes de rara ont foulé le sol du côté de Léogâne pour offrir une ambiance chaleureuse aux amoureux du « rara ». La Police Nationale d’Haïti (PNH) qui a pour mission de protéger et servir la population a sécurisé le parcours des bandes, ignorant du coup les consignes du gouvernement.
Ils ont aussi annoncé que les autorités policières, qui sont absentes dans le centre-ville de Port-au-Prince, ont reçu l’ordre d’user de tous les moyens légaux à leur disposition en vue de faire respecter le couvre-feu et d’appréhender tous les contrevenants. Mais la rédaction de TripFoumi Enfo a constaté le contraire à Yogann.
Il faut souligner qu’à l’occasion de la période de l’état d’urgence, l’arrêté a interdit toute manifestation sur la voie publique, de jour comme de nuit, dans le département de l’Ouest. Léogâne ne se situe pas dans le département de l’Ouest ? Questionne plus d’un.
À Port-au-Prince et ses environs ainsi qu’ à Mariani non loin de Léogâne, les gangs kidnappent, tuent, violent chassent les gens de chez eux. À Léogâne ainsi que d’autres villes de province, c’est la fête, les gens boivent, dansent comme si tout allait bien. Comme disait le vieux dicton « Zafè kabrit pa zafè mouton ». La solidarité n’existe plus.