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Pitié pour les enfants… Un cri du cœur de Compassion International

La grave crise d’insécurité qui sévit notamment à Port-au-Prince entrave le travail des partenaires de Compassion International qui ont à cœur d’encadrer les enfants pour qu’ils deviennent des citoyennes et citoyens responsables.

Langaj

Pendant déjà des mois, avec les actions des hommes armés opérant dans les communautés, beaucoup de staffs des Centres de Développement d’Enfants fuient leurs maisons et leur espace de travail pour se protéger des actions des gangs établis dans diverses zones où l’organisation et ses partenaires travaillent conjointement dans l’implémentation du programme visant la libération des enfants de la pauvreté au nom de Jésus. C’est également le cas pour les enfants parrainés ainsi que leurs parents. Certains ont eu leurs maisons pillées ou incendiés, d’autres sont partis se réfugier chez des amis, des proches ou dans des abris de fortune. Beaucoup d’entre eux ne sont pas facilement joignables. Ce qui fait qu’il est de plus en plus difficile de leur offrir l’accompagnement que nécessite leur cas.

Le travail de Compassion sur le terrain devient de plus en plus compliqué dans beaucoup de zones difficiles d’accès en raison de l’insécurité grandissante. Les enfants en fuite n’ont plus accès à l’école. Privés de leur temps d’apprentissage et d’épanouissement au niveau des clubs, ils vivent dans une situation traumatisante qui ne peut que retarder leur progrès intellectuel, physique et spirituel. Compassion craint que ces enfants en déplacement ne soient exposés à des activités susceptibles d’hypothéquer leur avenir.

Voilà pourquoi, dans ce contexte difficile affectant grandement la faible économie des familles, l’organisation et ses partenaires soupirent après le rétablissement du climat de sécurité au sein des différentes communautés.

Sur les 381 églises locales au sein desquelles les enfants sont enregistrés quarante-huit (48) sont grandement affectées par les actions des gangs armés. Que ce soit à Sibert, Artibonite, Santo, Cité Soleil, Thomazeau, Carrefour Marassa, Pernier, Pont-Rouge, Sans Fil, Caravelle, Fond Parisien, Canaan, Solino, La Saline, Carrefour-Feuilles, Bolosse, Carrefour, Mariani, les centres de développement ne peuvent fonctionner pour encadrer les enfants. C’est dur pour l’organisation de voir qu’environ dix-sept mille (17000) participants au programme sont sujets à la fuite, à l’abandon, au mauvais traitement et au risque de se faire tuer dans ces communautés contrôlées par des hommes armés qui terrorisent la population. Certains sont déconnectés de leurs parents et de leurs amis sans savoir comment sera leur lendemain.

Face à cette réalité tumultueuse, Compassion appelle au respect des droits préliminaires des enfants à vivre dans un environnement empreint de sérénité garantissant leur plein développement psychomoteur.

Langaj

L’organisation appelle les chrétiens de partout à intercéder en faveur des enfants, de leurs parents et des différentes communautés où vivre devient un calvaire.

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