Plusieurs personnalités politiques haïtiennes ne pourront pas faire partie du Conseil présidentiel d’Haïti afin de diriger la transition qui organisera les élections. Cette décision est prise suivant des exigences établies dans un accord de la CARICOM. L’accord a indiqué que toute personne actuellement inculpée, accusée ou ayant été condamnée dans une juridiction, ou toute personne sous sanction de l’Organisation des Nations Unies est catégoriquement déclarée illégitime à ce conseil.
Des personnalités politiques haïtiennes telles que Guy Philippe, Claude Joseph, l’ancien président haïtien Joseph Michel Martelly, entre autres, ne pourront en faire partie puisque qu’ils sont tous, pour une raison ou pour une autre, en contradiction avec la communauté internationale.
L’ex-chef rebelle haïtien, Guy Philippe, avait à la hâte rejeté l’accord de la CARICOM. En effet, les exigences de la communauté des Caraïbes le rendent illégitime au Conseil présidentiel, puisqu’il a été reconnu coupable de blanchiment d’argent par la justice américaine.
Le leader du parti politique « Les Engagés pour le Développement (EDE) », Claude Joseph, ancien chef du gouvernement haïtien, est notamment exclu de la liste des personnes pouvant composer le Conseil. De par les critères de la CARICOM, Claude Joseph ne pourra pas faire partie du Conseil présidentiel. Les autorités de la CARICOM se sont basées sur son inculpation dans le cadre de l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse.
Quant à l’ancien président d’Haïti Michel Martelly, ainsi que des anciens législateurs tels que Youri Latortue et Prophane Victor, entre autres, ils ont été identifiés comme commanditaires et promoteurs des gangs en Haïti. Ces derniers ont tous été épinglés dans un rapport fourni par un groupe d’experts de l’ONU. L’accord de la CARICOM est clair. « Une personne sous sanction de l’ONU ne peut pas faire partie du Conseil présidentiel » qui aura pour mission principale d’organiser les élections afin qu’Haïti puisse revenir à l’ordre constitutionnel.
Il en est de même pour les hommes politiques haïtiens qui ont été sanctionnés par les États-Unis et/ou le Canada. À titre d’exemple, on peut citer Joseph Lambert, Rony Celestin, Richard Hervé Fourcand… Ce qui paraît beaucoup plus intéressant dans les exigences de la CARICOM, c’est la manière dont elle se voile la face avec sa sordide question de « démocratie », cependant elle soumet à ses désirs tyranniques une nation qui a tout sauf des dirigeants compétents.
« Quiconque a l’intention de se présenter aux prochaines élections en Haïti et quiconque s’oppose à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a approuvé l’envoi d’une mission internationale en Haïti ne pourra pas non plus être membre du Conseil », la CARICOM dans ses oeuvres.