Bastonné par la police en 2015, le jeune normalien Chedlet Guilloux est mort !
Coup dûr pour le pays en général, pour la communauté universitaire en particulier. S’engageant dans la lutte pour transformer la réalité de sa société, Chedlet Guilloux, diplômé en philosophie de l’École Normale Supérieure (ENS), est mort ce samedi 30 mars 2024, a-t-on appris de plusieurs sources.
Accusé d’avoir incendié un véhicule de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et arrêté pour cela le 23 février 2015, Chedlet Guilloux avait été incarcéré à la prison civile de la Croix-des-Bouquets sur ordre du parquet de Port-au-Prince. Le 5 mars, il avait été remis en liberté grâce au mouvement de ses camarades et son avocat d’alors, André Michel.
Il avait été tellement battu au moment de son arrestation, qu’il s’était, après sa libération, empressé de se rendre à un centre hospitalier pour recevoir les soins exigés par son état de santé. Il avait été opéré au niveau de son estomac. 9 ans après, les sequelles de cette bastonnade le rattrapent.
Alors qu’il devait subir une deuxième opération, cette fois-ci, au niveau de son cou en raison d’un abcès, celui qui est très respecté dans le milieu universitaire a rendu l’âme ce samedi. Son départ choque bon nombre de ces camarades et amis.
Cinq jours plus tôt, il avait publié sur son compte Facebook un message traduisant ce qu’il vit : « Pa kite pyès moun leve men sou nou. 9 lane aprè, se mwen ki konn sa m ap pran la ! »