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Entre exigence et résignation sociale, Kokorat est une résilience

« Écrire la vie d’un Kokorat », c’est l’idée sur laquelle deux jeunes conteurs et poètes ont pris l’initiative d’organiser un atelier d’écriture, ce jeudi 28 Mars, dans l’enceinte de l’établissement Crayon D’or à Petit-Goâve. C’est avec un public regorgé d’étudiant.es qu’ils ont réfléchi, médité, dessiné enfin, écrire la vie de ce dernier, dit « Kokorat ».

Langaj

Dans la commune de Petit-Goâve s’est déroulé, ce jeudi 28 Mars 2024, un atelier d’écriture sur les enfants des rues, communément appelés « Kokorat », à l’école Crayon D’or. Le public était principalement composé de jeunes étudiant.es et d’une élève de l’école. Tous réunis dans la matinée sous l’invitation de deux jeunes, Kervens BRICE, étudiant en communication à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), et Amy JEAN-LOUIS, photographe et graphiste professionnel. Ensemble, ils ont co-animé l’atelier qui comportait plusieurs parties.

D’abord, ces deux ont commencé par la lecture et par une courte réflexion sur différents extraits, tels que un article paru dans le journal TripFoumi Enfo, « Les enfants de rue (kokorat) qui mendient devant les supermarchés, un fléau croissant en Haïti », « Les Misérables » de V. Hugo et le texte intitulé « Kokorat » de l’artiste B.I.C. Ces textes ont été choisis parce qu’ils abordent tous différemment le thème central « Kokorat » et offrent aux jeunes présents dans l’atelier des compréhensions et remarques sur les réalités de ces enfants, nous avance Amy J.-Louis. Ensuite, ils ont proposé une courte méditation pour faciliter la transition vers la phase de création, et c’est ainsi que les participants allaient exprimer leurs ressentis de deux manières différentes qui furent le gribouillage des images cryptées et l’écrit des textes qui dénoncent la marginalisation de ces jeunes victimes de la société.

Le principal initiateur, Kervens Brice, nous dit que cette initiative serait née de la volonté de sensibiliser et d’exprimer la réalité des Kokorat (vagabonds), tout en encourageant l’exploration de la poésie comme moyen d’expression artistique. Et ajoute qu’avec ces groupes de jeunes ils souhaitent également mobiliser la communauté pour leur apporter un soutien et une assistance bien nécessaires. Face à la marginalisation sociale souvent méconnue de ces personnes, nous cherchons à créer un espace où la créativité et l’empathie peuvent se rencontrer pour promouvoir une compréhension plus profonde et une compassion accrue envers les marginalisés de notre société.

Il y a ceux qui ont tout adoré de l’atelier et qui ont voulu que cela dure plus longtemps, tel est le cas de Magdala Sagesse. Quant à Soraya PANDACHE, elle a apprecié les moments d’échanges et de lectures des textes des participants. Elle l’a vu comme un vrai espace de méditation et de discussion sur la situation des « kokorat », d’où elle a compris qu’il y avait une grande nécessité de venir en aide à ces jeunes êtres.

Pour cloturer l’évènement du jour, les deux initiateurs ont procédé avec la lecture des textes écrits dont la restitution est prévue pour bientôt.

Langaj

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