Plus de 50.000 habitants ont déserté Port-au-Prince pour le mois de mars à cause de la violence des terroristes
Selon un rapport de l’ONU publié en ce début du mois d’avril 2024, plus de 50.000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince entre le 8 et le 27 mars 2024, dans leur immense majorité, pour échapper à la fureur des terroristes qui contrôlent à plus de 80 % la capitale haïtienne.
Dans une étude rendue publique ce mardi, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a indiqué qu’en plus de créer des déplacements dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les attaques coordonnés des groupes terroristes ainsi que le climat de terreur instauré par ces criminels ont contraint davantage de personnes à déserter la capitale pour se réfugier dans les provinces tout en prenant le risque de passer par des routes contrôlées par des bandes extrêmement armées.
Selon les premières conclusions du rapport de l’ONU, quelque 51.125 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince lors de la période étudiée, précisant que 61 % se sont rendus dans les départements du Grand Sud du pays, qui accueillent déjà « plus de 116.000 personnes » ayant fui Port-au-Prince « durant les mois passés ».
À en croire l’organisation, huit personnes sur dix ont quitté la capitale en raison des actes de terrorisme près de 6 sur 10 comptent rester loin de la région de la capitale « aussi longtemps que nécessaire ».
La majorité des personnes, soit 53 %, ont affirmé avoir choisi comme destination finale leur ville d’origine. D’un autre côté, presque toutes les personnes interrogées (97 %) ont indiqué avoir une famille pour les accueillir.
La révélation la plus surprenante. Alors que les dirigeants des pays proches craignent une vague de réfugiés, 96 % des personnes interrogées ont indiqué vouloir rester en Haïti. Seulement 3 % veulent se rendre en République dominicaine et moins de 1 % veulent partir vers les États-Unis et le Brésil.
Depuis la fin du mois de février, les terroristes prennent en otage l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, détruisant des écoles, universités, hôpitaux, pharmacies, postes de police, prisons, l’aéroport de Port-au-Prince, ports, entre autres. Alors qu’Ariel Henry a annoncé sa démission le 11 mars pour faire face à un Conseil présidentiel qui devrait choisir son remplaçant, mais ce Conseil est toujours dans l’impasse à cause des manoeuvres dilatoires des parties prenantes, notamment l’équipe d’Ariel Henry.