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Haïti : des employés de maisons de transfert et banques commerciales de véritables arnaqueurs

Tout comme des politiciens haïtiens, des employés de maisons de transfert et banques commerciales en Haïti profitent du chaos pour faire leur beurre, en rançonnant les clients même après avoir prélevé les frais de transaction. Des clients victimes de ces manœuvres frauduleuses ont partagé avec la rédaction de TripFoumi Enfo leurs péripéties.

Langaj

À l’heure actuelle, même dans la capitale du pays, si quelqu’un veut récupérer son argent dans un bureau de transfert, il y a un montant exigé par des caissiers pour le décaissement. C’est un réseau de mafia qui grandit de jour en jour.
À Carrefour, des entreprises spécialisées dans les transferts pour des bureaux internationaux dont MoneyGram, Western Union, CAM, entre autres, prennent le malin plaisir à rançonner des clients. « Yo pran 250, 500, 1.000 goud sou chak 100 dola ameriken, e li ogmante an fonskyon de kantite kòb yo voye pou ou », déclare une dame qui veut rester dans l’anonymat.

Dans les villes de province, plus précisément à Saint Michel, c’est encore plus grave. Dans une publication partagée sur la page Facebook de « An nou wè pi klè », on peut lire : « se ak dlo nan je yon demwazèl t ap esplike ki jan malfwa yo kase ponyet li, yon transfè 80 dola ameriken yo voye pou l ale lopital, yon demachè arive pran 2 500 goud ladan l sou pretèks fò l jere lòt konplis yo ».

Ces genres de situations se répètent même dans les banques commerciales les plus connues. Nous constatons souvent de longues files d’attente devant ces entreprises-là, les gens s’exposent en pleine rue, visage abîmé par le soleil, en vue d’obtenir leur argent qu’ils ont durement gagné. Souvent, ils sont obligés de laisser très tôt leur demeure, ce qui n’améliore guère la situation.

Quand il s’agit de retrait en dollars américains, le plus gros montant qu’on puisse retirer sur un carnet est un misérable bille de 100 dans les banques.

On se demande combien de victimes ont dû rester dans l’ombre pour éviter des ennuis. Et jusqu’à quand ces employés vont-ils arrêter de racketter des clients ? Et la Banque de la République d’Haïti (BRH), même pas un mot ? N’êtes-vous pas au courant ?

Langaj

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