La Cour constitutionnelle ougandaise condamnée par les États-Unis pour avoir maintenu une loi controversée anti-LGBTQ
Les autorités américaines ne cessent de mener leur lutte pour le triomphe de la communauté LGBTQ. La Cour constitutionnelle ougandaise a décidé de maintenir la loi controversée anti-LGBTQ approuvée l’année dernière. Une décision que la Maison Blanche n’avait pas appréciée et le jeudi 4 avril 2024, elle a publié un communiqué pour condamner la décision maintenue par les autorités ougandaises. Les États-Unis ont déclaré qu’« ils continueront à exiger des comptes » à ceux qui violent, selon eux, les droits de l’homme dans ce pays souverain.
En effet, la Cour constitutionnelle ougandaise, mercredi 3 avril 2024, avait rejeté un appel qui consistait à annuler leur loi controversée adoptée en mai 2023. Le texte légal prévoit de longues peines de prison et punit « l’homosexualité aggravée » de la peine de mort, terme large utilisé pour désigner le maintien de relations intimes avec un mineur ou d’autres groupes vulnérables. Les États-Unis disent que ce choix aggrave la discrimination à l’égard des personnes issues de la communauté LGBTQ qui, quant à elles, ont dénoncé des abus contre elles, surtout après les débats parlementaires donnant l’approbation de la loi anti-LGBTQ. Elles sont confrontées à des expulsions, des licenciements, entre autres.
Selon les informations fournies par la Maison Blanche, l’Ouganda avait la possibilité de revenir sur sa décision lors des récents échanges entre ceux qui se considèrent comme les seuls défenseurs des droits de l’homme. Mais, Kampala a plutôt choisi de conserver les valeurs des pays africains. Un choix que le Conseiller à la Sécurité Nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, n’a pas su comprendre et apprécier à sa juste valeur. « La décision d’hier est une occasion manquée pour l’Ouganda, non seulement de défendre les droits humains de tous les Ougandais, mais aussi de réaffirmer l’importance de la dignité, de la compassion et de la tolérance pour tous », a-t-il dit.
Après que la Cour constitutionnelle ougandaise avait contrecarré la communauté LGBTQ l’année dernière, Washington avait déjà imposé des sanctions à l’Ouganda pour violations des droits de l’homme et interrompu les programmes de coopération avec Kampala. D’après eux, ces sanctions allaient contraindre les dirigeants ougandais et revenir sur leur décision. Ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi Jake Sullivan a poursuivi en minimisant la position adoptée par la justice ougandaise. Le Conseiller du Président américain a fait savoir que maintenir une telle décision « est profondément décevante ». Elle met en danger la prospérité économique de tous les Ougandais.
« La Maison Blanche évalue les implications de la loi anti-LGBTQ et continueront à tenir pour responsables les individus et entités qui commettent des violations des droits de l’homme en Ouganda », a-t-il enchaîné dans ses explications.