Le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Karim Khan, avait, lundi 20 mai, réclamé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien. Soutenu par plusieurs pays, dont la France, le procureur a fait la demande pour les nombreux crimes de guerre et contre l’humanité. Toutefois, l’idée est contestée par Washington, ont rapporté des médias internationaux.
La CPI est sortie de son silence lorsque celle-ci a souhaité émettre des mandats d’arrêt à l’encontre des responsables du massacre en Palestine. Il s’agit du Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et contre l’humanité, et contre le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, et quelques autres dirigeants du mouvement islamiste.
S’il est vrai que des personnalités publiques internationales telles que les Présidents russe et turc, entre autres, se sont toujours préoccupés de cette affaire, mais, d’autres considèrent normal ce qui se passe à Gaza, et qu’il n’y a pas de massacre en Palestine, ont soutenu Washington.
Le Ministère français des Affaires étrangères, par l’intermédiaire d’un communiqué du porte-parole adjoint, a déclaré : «La France soutient la Cour Pénale Internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations. Au sujet de l’État hébreu, il reviendra à la Chambre préliminaire de la Cour de se prononcer sur la délivrance de ces mandats, à l’issue de l’étude des éléments avancés par le procureur de cette cour, en tenant compte du principe de complémentarité et de l’action possible des juridictions israéliennes».
Le Quai d’Orsay a rappelé que l’Hexagone a été alerté depuis de nombreux mois sur l’obligation du strict respect du «droit international humanitaire». Il concerne également le «caractère inacceptable des civiles tués» et de l’accès humanitaire «insuffisant» dans la bande de Gaza qui, d’ailleurs, est souvent entravé par les forces armées israéliennes.
Par ailleurs, Karim Khan a réclamé des mandats d’arrêt contre Yahya Sinouar, Ismaïl Haniyeh et Mohammed Deif. Ce groupe, qualifié de «terroriste», puisque ce n’est pas le cas pour Edorgan Tayyip, avait présenté leur propre revendication à l’égard des contre-offensives génocidaires du régime sioniste.
Du côté américain, Joe Biden avait pris le contre-pied. Le Président américain avait qualifié de «scandaleuse» l’initiative de la CPI. Biden a considéré qu’aucune «équivalence» n’était possible entre Israël et le Hamas. Si avant, la France, la Belgique, entre autres, avaient la même position que les États-Unis, mais, il faut souligner qu’elles ont commencé par adopter d’autres résolutions. Par exemple, la Belgique mettra bientôt fin à ses relations commerciales avec l’État hébreu, et, en France, un soutien est apporté à CPI. La gauche s’est pour sa part félicitée des réquisitions de cette dernière contre les deux parties.