Le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a lancé, à Pétion-Ville, un atelier de trois jours sur la validation technique des programmes remaniés du secondaire. Ayant débuté depuis le 25 mai dernier, l’atelier concerne l’une des composantes du projet Nouvelle éducation citoyenne et tournée vers l’avenir (NECTAR). Il donne un accompagnement en vue de revisiter les programmes et modules pour le niveau secondaire, au-delà de ce qui est fait essentiellement et préalablement pour le troisième cycle du fondamental, a écrit le bureau du MENFP, dimanche, 26 mai.
Le MENFP, lors de ses interventions samedi 25 et dimanche 26 mai, en avait profité pour saluer le consortium constitué de plusieurs partenaires nationaux et internationaux. Il s’agit par exemple de France éducation international, l’Institut haïtien de formation en sciences de l’éducation et le Réseau Canopé. Ces derniers, d’après le communiqué, sont parvenus à mettre en commun les experts haïtiens et étrangers, principalement français, dans le cadre de la rénovation desdits programmes et modules.
M. Nesmy Manigat s’est également félicité du développement de ce volet entrant dans le cadre de la coopération haïtiano-française du projet NECTAR. Il y voit une évolution meilleure avec cette coopération qui a de grandes visions pour l’ouverture humaine.
«Le ministre a aussi vanté les mérites de la mise en cohérence du troisième cycle fondamental avec le secondaire, tout en préconisant que cette cohérence s’étend du préscolaire au secondaire afin d’éviter toute forme de distorsion ou toute forme d’entaille pédagogique dans la formation du jeune haïtien, conformément aux prescrits du Cadre d’orientation curriculaire (COC)», d’après ledit communiqué.
Cette mise en cohérence, le ministre l’a décelée dans l’alignement des Partenaires techniques et financiers (PTF) comme l’Organisation des Nations unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), la Banque interaméricaine de développement (BID), la Banque mondiale (BM), l’Agence française de développement (AFD). Elles soutiennent la transformation du système éducatif haïtien.
Le titulaire du MENFP a apprécié à sa juste valeur le rôle joué par la Coordination du pôle enseignement et qualité, secondé par la Direction de l’enseignement secondaire (DES), dans la conduite de ces chantiers curriculaires. Ils tiennent compte de l’évolution de l’école haïtienne par rapport aux défis historiques et aux exigences de faire face aux enjeux du XXIe siècle.
Par ailleurs, l’expert français en chef, Jean-Pierre Delaubier, est revenu sur les différentes étapes déjà franchies et la qualité du travail fournie par les techniciens haïtiens et étrangers. Il a notamment fait le point sur la continuation des programmes entre les classes et les niveaux scolaires.
L’utilité de cette initiative
Cette initiative du MENFP consiste fondamentalement à la standardisation, la mise en cohérence de la validation technique des programmes et modules du secondaire aux égards des préconisations du Cadre d’orientation curriculaire (COC), selon ce qu’a rappelé Joseph Job Maurice, le coordonnateur du pôle enseignement et qualité.
Voici précisément les objectifs poursuivis par cette riche activité. D’abord, analyser la conformité des programmes produits aux prescrits et orientations définis dans le Cadre d’orientation curriculaire. Ensuite, veiller si les compétences respectent les repères de progression annuelle balisant la réécriture des programmes.
Outre, s’assurer que les contenus, les approches ainsi que les stratégies sélectionnées concourent au développement des compétences visées. S’assurer que les valeurs du COC sont prises en compte dans toutes les matières. Enfin, corriger quelques insuccès linguistiques dans la rédaction des programmes.
«Cette action de validation technique supposant la relecture et la réécriture de tous les programmes disciplinaires – et toujours, au regard des directives du COC -, fait de la place aux savoirs locaux, aux éléments du milieu (aux concepts créoles) ayant plus de sens, le plus souvent, pour le jeune haïtien parce qu’ils les utilisent tous les jours dans toutes les transactions sociales, économiques, médicinales, religieuses, etc», a continué le ministère, précisant que le 3e validation sera, à la fois, politique et sociale.