Près de 217.000 migrants haïtiens ont été contraints de retourner en Haïti pour l’année 2023, selon l’OIM
L’année 2023 a été catastrophique pour les migrants haïtiens. En effet, 216.677 migrants haïtiens, venus de plusieurs pays, ont été contraints de retourner en Haïti en 2023, a indiqué lundi 28 mai 2024 un rapport de l’Organisation internationale pour la migration (OIM).
Confrontés aux difficultés d’intégration dans leurs communautés, 216.677 Haïtiens ont été forcés de retourner dans leur pays après avoir vécu des années à l’étranger. Selon le rapport de l’OIM, ces migrants, même après avoir été expulsés, tentent à maintes reprises de se lancer dans des parcours de migration irrégulière en quête d’une vie meilleure hors d’Haïti.
S’agissant des pays où les migrants haïtiens ont été expulsés en 2023, la République dominicaine occupe la première place avec 208.169 migrants déportés, soit 96 %. Ensuite viennent Turks et Caïques, 3.338 ; Bahamas, 2.021 ; les États-Unis, 1.862 ; Cuba, 751 ; la Turquie, 463 ; la Jamaïque, 73.
L’OIM a par ailleurs souligné que la plupart de ces migrants ont indiqué avoir quitté Haïti en quête d’opportunités d’emplois à l’extérieur. Certains ont affirmé vouloir tout simplement fuir la violence des gangs armés. Selon le pays de destination, les Haïtiens peuvent dépenser entre 190 et 6.087 dollars américains pour la réalisation de ces voyages.
Ces dépenses comprennent notamment le transport, l’acquisition de documents, l’hébergement pendant le voyage, les paiements des passeurs et autres frais connexes, entre autres. Les personnes interrogées par l’OIM ont indiqué avoir vendu leurs biens ou fait des prêts pour financer leur voyage.
Le rapport de l’OIM laisse entendre que 90 % des migrants étaient obligés de retourner en Haïti seuls, 10 % avec des membres de leur famille. 10 % avaient un emploi avant leur départ d’Haïti ; 15 % avaient un emploi après avoir quitté Haïti ; 23 % ont été des déplacés internes en Haïti dans le passé à cause de la violence.
L’organisation a souligné que la moitié de ces migrants ont plus d’une fois été contraints de retourner en Haïti.