Dans une note de presse publiée le 9 juin 2024, l’Office de la protection du citoyen (OPC) exprime sa colère et sa profonde indignation suite à l’assassinat des trois policiers de l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG) au bas de Delmas. L’acte a été commis le dimanche 9 juin par les hommes de main du redoutable chef terroriste Jimmy «Barbecue» Cherizier, leader de la coalition criminelle dénommée «Viv Ansanm».
Tombés dans une embuscade à Delmas 18, de vaillants et courageux policiers ont été tués par des terroristes en dépit des messages et des appels de détresse adressés à la Direction générale de la Police nationale d’Haïti, incapable de protéger les siens ainsi que la population haïtienne. «Face à cette situation révoltante et inacceptables, l’OPC exige, sans ambages des changements au niveau du Haut-commandement de la PNH», peut-on lire dans la note de l’organisation.
Selon le protecteur du citoyen, maître Renan Hédouville, pour remédier à la crise sécuritaire qui sévit dans le pays, il faut qu’il y ait un changement au niveau de la Direction générale de l’institution policière (accusée de connivence avec les gangs) et également un plan de vetting sous la supervision d’une instance polyvalente, compétente, composée de techniciens chevronnés.
Par ailleurs, l’institution nationale indépendante de protection et de promotion des droits humains appelle les policiers de toutes les unités à une solidarité pour freiner les assassinats en série des membres de l’institution.
Alors que des policiers ne cessent d’être assassinés, des voix continuent de s’élever pour exiger la révocation du DG Frantz Elbé, qui, depuis deux ans, n’a jamais planifié aucune opération d’envergure pour traquer les terroristes. En ce sens, l’OPC souligne que la population attend, dans la désolation, des décisions concrètes du nouveau gouvernement de transition face aux dérives enregistrées au niveau de la PNH depuis près de trois ans.
