La «Fondasyon Je Klere», réagissant sur l’assassinat des agents de l’Unité temporaire d’anti-gang, s’est montrée très catégorique concernant Frantz Elbé. Se disant attristée par ce funeste évènement, la FJKL a directement dénoncé l’incompétence d’Elbé marquée par une irresponsabilité criante. Pour la fondation, une entité pareille ne peut être confiée à un homme pareil. C’est pourquoi, elle appelle à la révocation de Frantz Elbé en tant que Directeur général de l’institution policière.
«Une fois encore, une fois de trop, des policiers ont été pris dans un guet-apens tendu par les gangs. Ce crime est le résultat de la corruption qui ronge l’administration des institutions responsables de la sécurité nationale. Ce crime aurait pu être évité si l’argent réservé aux services de renseignement avait été dépensé à bon escient. Pourquoi la Police n’est jamais informée des pièges tendus par les gangs ? Où sont passés les informateurs de la Police ? Que vaut le service de renseignement de la Police nationale d’Haïti ? Qui est responsable de cette défaillance ? Qui va payer pour cet affront fait à la Police nationale d’Haïti ?», telles sont les nombreuses questions posées par la FJKL dans son communiqué.
Plus d’un se sent indigné, choqué, révolté et frustré par ce drame survenu le dimanche 9 juin dernier, et la FJKL n’est pas une exception. La «Fondasyon Je Klere» a exigé l’arrestation immédiate des responsables de ce crime commis par la coalition terroriste «Viv Ansanm». Parallèlement, elle a exigé la démission ou la révocation du Haut-commandement de la Police en raison de son incapacité à protéger l’institution policière et à garantir la sécurité publique.
«La FJKL présente ses sympathies à la Police nationale d’Haiti, aux parents, amis et proches des illustres disparus. Le sang de ces serviteurs de l’État a coulé en guise de rappel de la nécessité de rétablir l’ordre public et la tranquillité des rues sur l’ensemble du territoire national», a écrit ladite fondation, estimant que cette perte doit se transformer en une motivation et une détermination pour mettre un terme à la comédie des zones de non-droit, des territoires perdus, des bandits qui défient ouvertement l’ordre républicain. Il faut un responsable ferme, compétent à la tête de cette institution, afin de prendre toutes les dispositions nécessaires pour traquer ces terroristes jusque dans leurs derniers retranchements, comme l’a dit le Premier ministre.
La FJKL a conclu en soutenant la remobilisation des Forces armées d’Haïti. Elle a proposé un recrutement massif et une formation intensive de jeunes soldats pour le renforcement de la FAd’H, de la PNH et du service de renseignement. Ainsi, le pays pourra faire face efficacement à la terreur des gangs. C’est un impératif pour les autorités locales. Elles ont la capacité nécessaire pour le faire. Ces décisions, selon la FJKL, sont bien meilleures et plus courageuses que d’attendre le secours des étrangers.