Germine Joly alias «Yonyon», le numéro un du groupe criminel «400 Mawozo», doit connaître sa sentence devant un tribunal fédéral américain dès la fin de ce mois de juin. À l’issue d’un procès qui a duré huit jours, les procureurs du gouvernement américain ont réclamé la condamnation à vie contre le criminel. Celui-ci de son côté, dans une lettre adressée au juge de l’affaire, John D. Bates, a demandé pardon et sollicité sa clémence, selon le Miami Herald.
Alors que des procureurs américains ont réclamé la condamnation à perpétuité contre Yonyon, il a adressé une correspondance au juge du district américain, Bates, pour solliciter sa clémence, en mettant accent sur les circonstances uniques de son cas.
Dans sa lettre, le chef de gang a fait savoir au juge qu’il a été abandonné par sa mère. Il a quitté l’école dès la neuvième année, faute de moyens économiques pour payer sa scolarité, a-t-il expliqué.
Le criminel notoire a fait savoir au juge qu’à un moment il avait mené une lutte importante contre des groupes criminels qui voulaient terroriser la population de la Plaine. Ce combat a fait de lui un héros populaire à la Plaine et un agent incontournable pour les candidats en période électorale, a-t-il poursuivi, toujours selon le Miami Herald.
Le chef de gang a accusé l’ancien sénateur Jean-Renel Senatus de lui avoir envoyé cinq armes en 2014, alors que celui-ci était candidat au Sénat pour le département de l’Ouest.
Contacté par le journal, l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a nié ces accusations, soulignant qu’il a toujours combattu les actions du groupe terroriste «400 Mawozo».
Dans cette lettre, le bandit notoire a porté plusieurs autres éléments à l’attention du juge, en vue de le pousser à faire preuve de clémence en sa faveur.
Germine Joly a été jugé coupable pour des dizaines de chefs d’accusation liés au trafic d’armes et au blanchiment d’argent incluant l’enlèvement de citoyens américains. Sa sentence devrait être connue le 24 juin prochain.
