Le Premier ministre Garry Conille a donné une conférence de presse jeudi 20 juin dans laquelle il a annoncé une série de mesures visant à lutter contre la corruption et l’impunité dans l’administration publique haïtienne.
Le Dr. Conille veut faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille pendant la période intérimaire. «Tolérance zéro», a-t-il martelé, affirmant qu’il va adopter immédiatement des mesures visant à éradiquer le phénomène de la corruption au sein de l’administration publique haïtienne.
Pour le renforcement de la gouvernance et de la transparence pendant la transition, le médecin de 58 ans a déclaré que son gouvernement travaille ardemment et fermement pour faire montre de la transparence et de l’intégrité dans la gestion de la chose publique.
Le locataire de la Primature a plaidé pour la transparence, soulignant que celle-ci constitue la pierre angulaire de la confiance publique et de la bonne gouvernance. Par ailleurs, le chef du gouvernement a précisé que cette lutte exigera une collaboration efficace avec les institutions de contrôle pour prévenir la corruption et garantir une gestion efficace des ressources publiques de l’État.
Pour pallier la corruption au sein de l’administration publique haïtienne, de nombreuses mesures vont être adoptées rapidement en tenant compte de la réalité du moment, a assuré le Premier ministre. «Il est temps d’épurer les administrations publiques en traquant des chèques zombies ; s’assurer du contrôle dans la distribution des cartes de débit ; interdire les administrations à mettre sur pied des systèmes parallèles de collectes de fonds publics non fiscalisés et non budgétisés pour des paiements d’urgence en contreparties d’un service public», ce sont là, entre autres, des mesures spécifiques que le gouvernement entend adopter dans sa lutte contre la corruption. De ce fait, l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) ainsi que d’autres organes de contrôle auront à mettre la main à la pâte pour combattre la corruption dans le pays.
Le PM Conille a également plaidé pour la réforme administrative de l’État. À cet effet, il a annoncé la mise en place des comités et des groupes de travail incluant la société civile avec les institutions de contrôle en vue d’identifier et de mettre en œuvre les réformes nécessaires à la bonne gouvernance.