Le président kényan, William Ruto, a déclaré aux micros de trois journalistes de médias kényans qui l’ont questionné pendant près de deux heures dimanche 30 juin, qu’il n’avait pas du sang sur les mains suite aux innombrables dégâts enregistrés lors des récentes manifestations antigouvernementales à Nairobi, selon Radio France Internationale (RFI).
Suite aux récentes mobilisations déclenchées au Kenya contre un projet de loi de finance qui a été présenté par le gouvernement, beaucoup de dégâts ont été enregistrés. Seulement le mardi 30 juin, au moins 30 personnes auraient été tuées par la police kényane, selon l’ONG Human right watch (HRW).
À l’occasion de cette entrevue, un journaliste s’est adressé au président kényan en lui déclarant en ces termes : «Votre excellence, est-ce que vous avez du sang sur les mains ?».
En réponse à cette question, Ruto a rétorqué en déclarant : «Je n’ai pas de sang sur mes main. D’après les chiffres des agences de sécurité, 19 personnes ont perdu la vie. C’est regrettable. En tant que démocratie, cela ne devrait pas faire partie de notre conversation. L’équivalent de 17 millions d’euros de dégâts matériels a été causé. Le bureau de la présidente de la Cour Suprême a été incendié. L’hôtel de ville a été incendié. Le Parlement a été incendié. Chaque vie qui a été perdue doit tous nous déranger, en commençant par moi».
Le président kényan a annoncé que des enquêtes seront menées dans le but de fixer certaines responsabilités.
Ruto promet également d’opérer certaines restrictions budgétaires. Il va commencer par suspendre le financement pour des postes très contestés, comme celui de la première dame, toujours selon RFI.
Récemment, le président kényan avait appelé au dialogue pour résoudre cette crise qui secoue son pays. Le week-end écoulé, plusieurs militants auraient refusé publiquement son appel.
